Il y a de bonnes nouvelles pour les musiciens qui ont peur que l’âge soit une raison pour abandonner. Pas besoin, dit Cees Moerenhout. Il joue de la trompette dans le Stratums Muziekkorps St. Cecilia depuis soixante-dix ans. En une semaine, Cees peut souffler 89 bougies et il n’a absolument pas l’intention de s’arrêter.
Le fait qu’il joue encore de la trompette avec enthousiasme à l’âge de presque quatre-vingt-dix ans n’est pas vraiment spécial pour lui. Il s’agit surtout de « continuer à s’entraîner » et d’assister fidèlement aux répétitions du groupe dont il est membre depuis 70 ans cette année. « La musique est un bon exutoire, elle apprend à se détendre. »
Bien sûr, le tonus musculaire autour de sa bouche n’est plus optimal et ses poumons expulsent moins d’air pour les tons aigus et brillants. Alors il ne veut certainement plus se mesurer avec les meilleurs du corps à qui les solos sont réservés.
« Cette embouchure diminue à mesure que vous vieillissez », dit-il avec résignation. « Mais ça suffit quand même », ajoute-t-il avec conviction. Et important : il a encore de quoi jouer jusqu’à la fin de la répétition. Chez lui, il ajoute une heure de répétition « une ou trois par semaine ». Et cela, dit Cees, est la meilleure façon de garder la trompette au bon niveau.
Il applaudit que le répertoire de ‘Sainte Cécile’ accompagne le rajeunissement du corps. « J’aime tout, mais aussi la musique pop que nous jouons. » Dans le stock de musique de marche, il mentionne Military Escort, la marche qui commence par un son de trompette. « Huit mesures de long. »
Depuis peu, il n’a plus de trompette en laiton, mais une en plastique. « C’est très spécial, ça pèse moins de la moitié. » C’est un ajustement qu’il a fait à cause de son âge.
Un autre ajustement concerne son milieu de vie. Cees a un appartement dans un complexe pour personnes âgées et met une sourdine électronique sur sa trompette lorsqu’il répète. « Je n’ai jamais eu de plaintes, donc ça va aider. »