Les municipalités de Drenthe ne se reconnaissent pas dans le rapport des médiateurs sur les soins d’urgence en cas de crise

Le Médiateur national et le Médiateur pour les enfants ont publié aujourd’hui un rapport alarmant sur la situation dégradante des demandeurs d’asile dans les centres d’accueil d’urgence. Mais les municipalités de Drenthe ne se reconnaissent pas dans ce rapport.

« L’abri d’urgence de crise est censé être temporaire, mais les demandeurs d’asile qui entrent dans notre pays y restent jusqu’à huit mois », ont rapporté les médiateurs. De plus, les conditions de vie sont déplorables : « Les familles vivent souvent dans des espaces exigus et ne peuvent souvent pas cuisiner elles-mêmes », selon le rapport.

« Il n’y a généralement pas d’activités pendant la journée et les enfants ne vont pas à l’école. Un autre point est que les demandeurs d’asile doivent souvent se déplacer. Tout cela a de graves conséquences », explique la protectrice des enfants. Par exemple, les enfants cessent parfois de manger.

Il y a un total de 340 demandeurs d’asile à Drenthe dans le refuge d’urgence répartis sur sept municipalités ; les enfants vivent également dans quatre municipalités. Il s’agit le plus souvent d’accueils à petite échelle dans des hôtels ou d’anciens lieux de soins. Sur certains d’entre eux, les gens peuvent cuisiner eux-mêmes et la plupart des enfants vont à l’école.

Par exemple, une cinquantaine de demandeurs d’asile séjournent dans l’ancien hôtel De Biester à Gieten. Ici, la nourriture est désormais organisée via la restauration, mais bientôt les gens pourront cuisiner eux-mêmes, selon un porte-parole de la municipalité d’Aa en Hunze. Les demandeurs d’asile ont leur propre chambre avec salle de bain privée. Presque tous les enfants vont à l’école et pour les adultes, il y a des cours de langue comme forme d’activité de jour.

Les trente demandeurs d’asile peuvent également cuisiner eux-mêmes au refuge d’urgence de Diever, précise un porte-parole de la commune de Westerveld. Les demandeurs d’asile peuvent cuisiner eux-mêmes et les enfants vont à l’école ; le transport est organisé. Selon le porte-parole, l’intimité est également suffisante et les adultes reçoivent des cours de néerlandais.

La Croix-Rouge rapporte que les 45 demandeurs d’asile au maximum peuvent cuisiner au refuge d’urgence d’Alteveer. Il y a suffisamment d’espace pour l’intimité pendant la journée, mais les nuitées sont en partie partagées. Trois enfants en âge d’aller à l’école primaire ne vont pas à l’école. Selon le porte-parole, les écoles pour demandeurs d’asile sont en tout cas confrontées à un manque de capacité, également en raison du nombre élevé d’enfants en provenance d’Ukraine.

Mais même si les localisations dans la Drenthe sont raisonnables, les demandeurs d’asile sont encore souvent dans une situation désespérée et les mouvements de relocalisation sont nombreux. C’est un problème que les municipalités ne peuvent pas résoudre; cela dépend du gouvernement national.

Ce n’est pas le premier rapport à conclure que les demandeurs d’asile dans les abris d’urgence sont dans une situation difficile. Et pourtant rien ne semble se passer. C’est politiquement très sensible. La Chambre des représentants en débattra à nouveau demain.

Le secrétaire d’État Eric van der Burg a déjà indiqué qu’il fallait du temps pour ramener le nombre de centres de demandeurs d’asile réguliers au niveau souhaité. Il espère qu’à partir de l’année prochaine, la loi dite de répartition garantira l’aide d’un plus grand nombre de municipalités. Mais à court terme, peu de choses vont changer dans la crise des abris d’urgence.



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