Un étudiant sur quatre de Brandebourg minimise la dictature nazie


Par Michel Sauerbier

Salutations hitlériennes, croix gammées, dictons nazis. Les incidents d’extrême droite à l’école secondaire de Burg (Spreewald) ne sont pas un cas isolé, selon une étude du ministère de l’Éducation du Brandebourg.

► Presque un élève sur deux pense que « Arrêtez de parler de notre culpabilité envers les Juifs » devrait l’être.

► Une personne sur quatre déclare que le national-socialisme « avait aussi ses bons côtés ».

► Tout autant pensent que les Allemands sont « supérieurs aux autres peuples ».

L’école primaire et secondaire de Burg (Spreewald). Dans une lettre ouverte, des enseignants se sont plaints d’incidents d’extrême droite dans leur école du district de Spree-Neisse Photo : picture alliance/dpa

Près de la moitié (44,1%) des étudiants pensent qu’il y a trop d’étrangers dans le Brandebourg.

Les attitudes d’extrême droite sont quatre fois plus fréquentes dans les lycées que dans les lycées. La xénophobie est aussi élevée dans tous les types d’écoles que chez les adultes.

Le professeur Dietmar Sturzbecher, responsable de l’étude, en voit les causes dans les familles. « Plus les parents occupent des postes à l’AfD », a-t-il déclaré au BZ, « plus il devient difficile pour les écoles de changer l’attitude des enfants dans un sens démocratique.« 

Le ministre de l'Éducation désigné du Brandebourg Steffen Freiberg

Ministre de l’éducation du Brandebourg Steffen Freiberg (SPD) Photo : picture alliance/dpa | Michel Bahlo

Le ministre de l’Education Steffen Freiberg (SPD) a appelé les enseignants à « regarder, agir, aider ». Mardi, il a visité pour la première fois l’école de Burg, où les élèves ont fait le salut hitlérien. Il s’est adressé aux enseignants, aux parents et aux élèves lors d’un « festival de la démocratie ».

Mais: « La situation ici n’a pas changé », se plaint l’enseignant Max Teske (31 ans), qui a découvert les incidents de droite. La direction de l’école, qui avait longtemps fermé les yeux, est toujours en poste. Le ministère de Freiberg est muet sur les raisons.



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