Pékin dénonce les appels à réduire la dépendance vis-à-vis de la Chine

Li Qiang, le Premier ministre chinois, dans un discours prononcé mardi, s’en est pris à plusieurs pays occidentaux appelant à moins de dépendance vis-à-vis de la Chine. Il a appelé cela une « fausse représentation » dans un monde d’économies entrelacées.

« Certaines personnes en Occident font beaucoup de bruit autour du principe de réduction de la dépendance et d’élimination des risques », a-t-il déclaré à l’ouverture du Forum économique mondial à Tianjin, dans le nord de la Chine. Il s’agit « d’une fausse déclaration », a-t-il souligné.

« Avec le développement de la mondialisation économique, l’économie mondiale est devenue une communauté dans laquelle tout le monde est imbriqué », a-t-il souligné. Il a utilisé le mot « coopération » d’innombrables fois. « Les économies des pays sont imbriquées, interdépendantes, mutuellement prospères et se développent ensemble. C’est fondamentalement une bonne chose, pas une mauvaise chose », a-t-il déclaré.

L’UE se penche sur la Chine

La semaine dernière, la Commission européenne a présenté sa stratégie pour répondre plus vigoureusement aux risques pesant sur sa sécurité économique, la Chine en particulier dans son viseur. L’Allemagne, où Li Qiang était récemment en visite officielle, a déclaré vouloir diversifier ses partenaires pour « réduire les risques » liés à sa forte dépendance vis-à-vis de la Chine. D’autres pays occidentaux ont également adopté des positions similaires.

Également connue sous le nom de « Davos d’été », cette édition du Forum économique mondial est la première à se tenir en Chine depuis 2019 après la pandémie de corona. L’événement dure jusqu’à jeudi.

« Xi Jinping est un dictateur »

Le président américain Joe Biden a qualifié Xi Jinping de « dictateur » il y a à peine une semaine, mais a également déclaré qu’il espérait toujours rencontrer Xi « bientôt ». Selon Biden, la déclaration, qu’il a faite lors d’une collecte de fonds, ne porte pas atteinte aux relations entre les États-Unis et la Chine. « Je ne pense pas que cela ait de réelles conséquences », a-t-il déclaré. Biden a fait la déclaration du « dictateur » peu de temps après que son secrétaire d’État Antony Blinken ait rencontré le président Xi à Pékin.

La Chine considère la déclaration du président américain comme une provocation. Selon l’ambassadeur de Chine à Washington, les propos de Biden sapent la confiance mutuelle entre les deux superpuissances.

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