La crise au sein du gouvernement a même dégénéré en “incident verbal et physique” entre les vice-premiers ministres Vandenbroucke et Van Quickenborne


Le core cabinet de mercredi soir s’est terminé par un “incident” entre les vice-Premiers ministres Vincent Van Quickenborne (Open Vld) et Frank Vandenbroucke (Vooruit), dans lequel ce dernier se serait rendu “verbalement et physiquement”. Plusieurs sources le confirment à Belga, même si la gravité des faits varie selon les différentes versions. Van Quickenborne parle d'”un incident” qu’il “ne prend pas à la légère”, mais précise qu’il est en pourparlers avec Vandenbroucke. Le Premier ministre Alexander De Croo qualifie l’incident d'”inadmissible”.

Selon diverses sources gouvernementales, mercredi soir lors du core cabinet il y a eu une discussion animée entre le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke et le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne à propos d’un dossier sur les suppléments d’honoraires médicaux.

Les versions diffèrent quant à ce qui s’est exactement passé. On parle d’« agression verbale et physique » de la part de Vandenbroucke, qui aurait attrapé les bras de Van Quickenborne et l’aurait poussé contre le mur, après quoi le socialiste l’aurait grondé. Un autre qualifie cette version d’exagérée. Cette source parle de “saisir un bras” et déclare que ce n’était pas une bagarre, mais “n’a pas été fait”.

Je ne prends pas ça à la légère

Vincent Van Quickenborne, Vice-Premier Ministre de l’Open Vld

Le porte-parole de Vandenbroucke confirme qu’il y a eu une discussion au sein du noyau sur les suppléments d’honoraires. A un certain moment, Van Quickenborne se leva tandis que Vandenbroucke travaillait encore sur son discours. Vandenbroucke se leva alors et prit son collègue libéral par le bras, dit-on. En attendant, le socialiste flamand a déjà présenté ses excuses à Van Quickenborne.

Le ministre de Quickenborne confirme à Belga qu'”il y a eu un incident”, sans vouloir entrer dans plus de détails. « Je ne prends pas ça à la légère. Nous en discutons entre nous », semble-t-il. Dans le même temps, le libéral estime qu’il est “dans l’intérêt de tous que nous dépassions cet incident et gardions la tête froide”. «Nous sommes confrontés à des semaines de décisions importantes. Réduisez les impôts des travailleurs, agrandissez les centrales nucléaires et réformez les retraites.

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De Croo : “Ce qui s’est passé mercredi soir n’est pas recevable”

Le Premier ministre Alexander De Croo qualifie l’incident entre Van Quickenborne et Vandenbroucke d'”inadmissible” et dit “regrette profondément ce qui s’est passé mercredi soir”. Hier et aujourd’hui, il a eu des conversations avec Van Quickenborne et Vandenbroucke, individuellement et ensemble, dit-il.

Dans sa réponse, De Croo souligne “l’importance d’une manière respectueuse et professionnelle de traiter les uns avec les autres, également lors de discussions de fond où il est légitime que des positions de fond différentes soient prises”. “Ce qui s’est passé mercredi soir n’est pas permis et n’est pas conforme à une manière professionnelle de traiter les uns avec les autres”, dit-il.


Ce qui s’est passé mercredi soir n’est pas acceptable et n’est pas conforme à une manière professionnelle de traiter les uns avec les autres

Alexander De Croo, Premier ministre

Dans le même temps, les deux ministres sont en pourparlers et ont indiqué qu’ils « veulent transcender l’incident et garder la tête froide », ajoute le Premier ministre. Le porte-parole de Vandenbroucke a déjà souligné que le socialiste avait présenté ses excuses à Van Quickenborne.

De Croo mentionne l'incident "Inacceptable".
De Croo qualifie l’incident d'”inadmissible”. © BELGA

N-VA : “Quel gâchis !”

Le parti d’opposition N-VA regarde l’incident avec de grands yeux. « Le gouvernement Michel a déjà été qualifié de cabinet de bisbilles. Qu’est-ce que c’est alors ? Un cabinet de lutte ? », répond sur Twitter l’ancien ministre de la N-VA Johan Van Overtveldt. “Quoi. Une. désordre. Et nous ne parlons même pas du contenu, et de la détérioration totale.



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