La question est sur la table, et elle divise politiquement, mais ce n’est peut-être même pas la bonne semaine pour que le Parlement italien s’exprime, par oui ou par non, sur le Mécanisme européen de stabilité (MES). Alors qu’il devra défendre, une fois de plus, le bien-fondé de l’action sur le Pnrr : les motions des oppositions passent au vote.

Encore une fois pourtant, dans les paris des députés, on devrait se retrouver avec rien. Qu’il y ait des « difficultés » avec la ratification du Mes au Parlement l’a admis, comme l’a rapporté le commissaire Paolo Gentiloni, le même ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti lors de la réunion du conseil d’administration du Mes la semaine dernière. En revanche, l’Italie accumule, de mois en mois, un retard de plus en plus difficile à justifier aux yeux des autres pays, étant donné qu’elle est la seule parmi les 20 de la zone euro qui n’a pas encore ratifié la réforme de la réglementation.

Le non du premier ministre au Mes

Bien sûr, le « non » de granit du Premier ministre Giorgia Meloni pèse lourd, qui dans les dernières publications publiques sur le sujet a réitéré que rien ne sera fait jusqu’à ce qu’il y ait une nouvelle révision de l’instrument, pour le rendre plus actuel et conforme aux besoins d’aujourd’hui, très différents de ceux pour lesquels il a été conçu à l’origine (ce n’est pas un hasard, aime-t-il à répéter, si depuis sa création personne n’a jamais demandé l’accès).

Propositions de vote en commission des affaires étrangères de la Chambre

La majorité ne devrait cependant pas avoir de problèmes de nombre ni en commission des affaires étrangères à Montecitorio, où les votes sur les deux projets de loi de l’opposition (Pd et IV) sont prévus jeudi, ni à l’hémicycle, où la ratification est attendue le 30 juin. . L’objectif serait de reporter à nouveau l’examen, à portée de main étant donné que jeudi le seul choix de la proposition à examiner pourrait être soumis au vote (les deux sont en fait identiques). La question est d’ailleurs aussi clivante pour l’opposition (« on a des idées très claires, mais je ne les anticipe pas », passe sous silence le leader du M5 Giuseppe Conte). Mais certifier le non catégorique du Parlement pourrait aussi être contre-productif pour l’exécutif, aux prises avec la délicate négociation sur le Pacte de stabilité, dans laquelle l’Italie cherche des alliés dans la demande de séparer les investissements du Pnrr des calculs. Et cela pourrait aussi raidir les esprits sur le front de l’autre négociation avec la Commission, celle sur la troisième tranche, jugée imminente mais non encore liquidée. Bref, mieux vaut le reporter à juillet et « peut-être même à septembre », confiaient certains députés.

En savoir plus

Le match sur les motions sur le Pnrr

Précisément sur le Pnrr, les oppositions, avec une géométrie différente qui verra 5s et Pd sur le même front et une distinction du Troisième Pôle, sont prêtes à presser à nouveau l’exécutif, demandant de préciser que l’Italie n’a pas l’intention d’utiliser les fonds L’UE produira des munitions destinées à l’Ukraine. Le point est déjà présent dans la motion déposée à l’hémicycle par les 5S et devrait également figurer dans celle dem – qui a été présentée, en photocopie, au Sénat et aussi à l’hémicycle. Sur le non au Pnrr pour les armes – c’est le raisonnement qui est fait pourtant dans la majorité – Raffaele Fitto, le ministre chargé du Plan, et Meloni elle-même se sont déjà exprimés à plusieurs reprises et il semble difficile, pour le moment, qu’il existe des marges pour une opinion positive. Cependant, la majorité devrait faire un point demain pour évaluer s’il faut clore le dossier en présentant une motion à son tour. Pd et Movimento demandent également de montrer les « dossiers » envoyés à Bruxelles, comme indiqué par Lease également dans le rapport, et de partager le processus d’examen du Plan avec le Parlement. Tandis que le Troisième Pôle pointe vers une session parlementaire spéciale pour les changements.



ttn-fr-11