Au moins 17 morts dans une frappe aérienne à Khartoum


Au moins 17 personnes, dont cinq enfants, ont été tuées samedi lors d’une frappe aérienne sur la capitale soudanaise Khartoum. C’est ce que rapporte le ministère de la Santé sur Facebook. Il s’agit de l’une des attaques les plus meurtrières depuis le déclenchement de la guerre entre l’armée soudanaise et le groupe paramilitaire Rapid Support Forces (RSF).

Selon l’agence de presse Reuters, la frappe aérienne a eu lieu dans un quartier pauvre et densément peuplé de la ville, où la plupart des habitants n’ont pas les moyens de fuir les violences. Les deux groupes se battent régulièrement dans des zones résidentielles surpeuplées. On ne sait pas encore qui a perpétré l’attaque.

Grâce à son aviation, l’armée soudanaise a l’avantage de l’espace aérien sur Khartoum et les villes voisines d’Omdurman et de Bahri, tandis que les RSF sont stationnées dans des zones résidentielles. Vendredi et samedi, l’armée a semblé intensifier ses frappes aériennes, frappant plusieurs zones résidentielles. Le général Yassir al-Atta a appelé vendredi les civils soudanais à rester à l’écart des maisons où traînent les RSF, selon Reuters. “Parce que maintenant nous allons les attaquer n’importe où.”

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“Pris dans un cauchemar”

L’armée soudanaise et les RSF sont engagées dans une lutte armée pour le pouvoir depuis la mi-avril. Les RSF sont dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo, alias Hemedti, les forces régulières sont dirigées par Abdel Fattah al-Burhan. La violence n’a pas seulement lieu dans la capitale ; les habitants des régions du Nord Kordofan et de l’ouest du Darfour souffrent également durement des combats.

Plus de 1 000 personnes sont mortes au Darfour en deux mois, selon Reuters. “Le Darfour est en train de devenir une catastrophe humanitaire”, a écrit jeudi Martin Griffiths, coordinateur de l’intervention d’urgence des Nations Unies (ONU). sur Twitter. “Les gens sont piégés dans un cauchemar.”

Traditionnellement, il y a eu une lutte entre les centres de pouvoir de Khartoum et du Darfour. Les dirigeants politiques sont presque toujours originaires de la vallée du Nil entourant la capitale, ce qui, selon les habitants d’autres régions, comme le Darfour, a conduit à la marginalisation des groupes ethniques dans leurs régions. Le chef de l’armée, Abdel Fattah al-Burhan, est également originaire de la vallée du Nil, tandis que le général Hemedti du groupe RSF est originaire du Darfour.

La paix est loin

L’ONU et d’autres organisations humanitaires sont très préoccupées par la situation dans le pays. Les soins de santé sont souvent difficiles d’accès là où il y a des combats, car les hôpitaux sont fermés ou ne fonctionnent que partiellement. Des quartiers entiers n’ont accès ni à l’eau potable ni à l’électricité. L’ONU parle de famine sévère, de pillages et de camps de réfugiés incendiés. La violence sexuelle dans le pays aurait également augmenté.

Fin mai chérie collectif de données ACLED le nombre de décès en deux mois à plus de 1 800. Au total, selon l’ONU, plus de deux millions de personnes ont été déplacées, rapporte l’agence de presse AP. La paix dans le pays ne semble pas en vue, malgré de nombreuses tentatives de négociations et de cessez-le-feu, médiatisées par l’Arabie saoudite et les États-Unis.





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