Halsema s’en tient au centre érotique d’Amsterdam, veut moins d’établissements de restauration pour limiter les foules

Le maire d’Amsterdam Femke Halsema (GroenLinks) s’en tient aux plans d’un centre érotique à Amsterdam, en remplacement du quartier rouge du centre-ville. Dans une lettre au conseil municipal mardi, elle a écrit qu’elle souhaitait limiter le nombre de points de vente de nourriture et de boissons – «restauration de qualité» au lieu de «tourisme à boire». Cela devrait réduire le nombre de visiteurs, initialement estimé à 1,5 million par an. Le nombre prévu de lieux de travail du sexe reste inchangé à environ une centaine.

Afin de rendre le centre-ville d’Amsterdam, devenu invivable en raison du tourisme de masse, à nouveau attractif pour les habitants, Halsema a annoncé en 2020 vouloir réaliser un centre érotique en dehors du centre-ville. En avril de cette année, le maire a désigné trois emplacements privilégiés à cet effet : deux sur le Zuidas et un sur le site NDSM au nord d’Amsterdam. Le centre érotique doit devenir un lieu « où la sexualité, l’érotisme, la diversité et l’inclusion sont accueillis et célébrés ».

Halsema veut avoir choisi un emplacement définitif d’ici la fin de cette année, mais se heurte actuellement à un mur d’incompréhension chez les Amstellodamois qu’il est difficile de franchir. Lors des réunions d’habitants, ils ont verbalement protesté farouchement contre les projets de leur maire. Les Amstellodamois pensent que le centre érotique attirera de toute façon des touristes, des trafiquants de drogue et des trafiquants d’êtres humains — et deviendra donc une source de nuisance et de danger pour les jeunes vulnérables.

« Le conseil est très conscient des points de vue parfois opposés, des objections et des émotions que le choix des trois emplacements a suscités », a répondu Halsema dans la lettre du conseil. En plus de limiter le nombre de places de restauration, le maire souhaite aussi conjuguer restauration « autant que possible » avec programmation culturelle. Le nouveau lieu doit devenir un « centre érotique et culturel », souligne-t-elle, afin de réaliser un centre érotique « de qualité ».



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