Le club de Riad veut Max à tout prix et est prêt à mettre un riche bonus en plus de l’offre de 60 millions sur 3 ans. L’entraîneur de la Juventus témoigne

Massimiliano Allegri marche, sourit et réfléchit. A Monte-Carlo, où il passe la première semaine de ses vacances, il s’est fait photographier en tenue de sport et avec un visage un peu plus détendu que la dernière fois qu’on l’a vu, après le match Udinese-Juventus. Ce fut une saison difficile et fatigante, comme il l’a lui-même répété à plusieurs reprises, et maintenant il est temps de débrancher un peu la prise. Dommage que le football le suive partout et qu’il soit obligé de gérer des problèmes de ballon alors qu’il ferait volontiers autre chose.

la ligue saoudienne

A Montecarlo, en plus de se détendre, l’entraîneur de la Juventus a rencontré les émissaires d’un club arabe qui voudraient lui faire changer de vie, l’emmenant de Turin à Riyad, pour diriger l’un des clubs les plus importants de la Ligue saoudienne, où Cristiano Ronaldo a déménagé pendant un an et demi et ces derniers jours, il a été rejoint par Karim Benzema. Un championnat ambitieux, qui vise à atteindre les niveaux du football européen et pour cette raison fait ses courses dans les ligues les plus importantes. Ce sont des jours de réflexion pour Max, qui a encaissé l’offre monstrueuse de 20 millions d’euros par saison pendant 3 ans, un contrat pharaonique qui fait paraître misérable celui qui le lie à la Juventus, où il touchera 7 millions (plus bonus) pour les 2 prochaines saisons.

Renaissance arabe

Allegri écoutait et prenait son temps, sans donner de réponse. Hier était une journée interlocutoire, sans nouveaux contacts entre les parties, mais il n’est pas exclu qu’il y en ait dans les prochaines heures. Les Arabes n’ont pas l’intention de baisser les bras et sont bel et bien prêts à se relancer : Al Hilal a besoin d’un coach et en a déjà sondé plusieurs, dont l’ancien sélectionneur du Brésil Tite, et après le grand refus de Leo Messi, qu’il a préféré mettre fin à sa carrière. en Amérique – à l’Inter Miami -, il ne veut pas qu’on lui dise non. Il prépare donc déjà une nouvelle offre à la hausse pour tenter de faire vaciller l’entraîneur de la Juventus, qui continue pour l’instant à donner la priorité au club noir et blanc : les Arabes pourraient ajouter une prime à la signature conséquente au riche contrat, ce qui garantirait Allegri gagner encore dix millions.

relations à reconstruire

Beaucoup d’argent qui mérite forcément une profonde réflexion. Allegri a toujours affirmé qu’il n’avait pas l’intention de démissionner malgré les rumeurs qui ont circulé au cours de la dernière période, ni qu’il souhaitait négocier une indemnité de départ. Le directeur général Maurizio Scanavino l’a confirmé il y a quelques jours (« Allegri n’a jamais été en discussion »), confirmant cependant aussi les désaccords qu’il a eus avec l’entraîneur, notamment dans la dernière période. La situation reste tendue, la relation avec Francesco Calvo s’est détériorée et le choix du nouveau directeur sportif, Cristiano Giuntoli, s’est fait sans demander son avis, ce qui n’a pas réjoui l’entraîneur. Le long et onéreux contrat l’enferme, mais les relations avec la direction et une partie de l’équipe sont à reconstruire. Le seul qui pourrait changer le destin de Max est John Elkann, qui a le dernier mot, à moins qu’il ne décide lui-même de partir. Il devrait y avoir une discussion entre le propriétaire et le technicien sous peu, pour clore chaque discussion. Pendant ce temps, Allegri travaille déjà à la constitution de la nouvelle équipe avec Manna, Calvo et Cherubini. La Juve a été un choix de cœur, fait pour son fils Giorgio, qui vit à Turin avec son ex-compagne et aussi pour son amitié avec Andrea Agnelli. Qui sait si une relance des Arabes serait capable de le faire changer d’avis.



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