Le Vlaams Belang veut préserver Bruxelles avec l’indépendance flamande : « Les droits des francophones sont pleinement respectés »

L’élan pour l’indépendance flamande viendra en 2024. Telle est la conviction du Vlaams Belang, dimanche lors du congrès communautaire à Lier. Le parti présente la feuille de route qui devrait se dérouler après les élections et évoque également le dossier bruxellois.

L’élan vers l’indépendance viendra l’année prochaine, déclare le Vlaams Belang. D’abord parce que le parti deviendra probablement le plus important au niveau flamand et pourra donc prendre l’initiative de former un gouvernement. « En outre, il est possible que la formation d’un gouvernement fédéral devienne impossible », a déclaré dimanche le chef de file et député européen Gerolf Annemans.

Alors que la N-VA veut séparer la Belgique du niveau fédéral, le Vlaams Belang veut partir du Parlement flamand. Une déclaration de souveraineté y serait votée, après quoi une période de négociation pourrait suivre avec la Wallonie. Le président du parti, Tom Van Grieken, l’a dit samedi dans ‘Het Laatste Nieuws’.

« J’ai été critiqué par ce parti pendant des années parce que je dis qu’il faut négocier avec le PS », a répondu dimanche le président de la N-VA, Bart De Wever, à VTM NEWS. «Je me fais vraiment réprimander pour cela, également par leurs supporters. Et maintenant, ils disent essentiellement la même chose. Je ne le trouve pas convaincant. »

Plan pour Bruxelles

Bruxelles deviendra alors également une partie de la Flandre. C’est la seule solution possible, soutient le parti, car la ville est complètement encerclée par le territoire flamand.

« Nous offrons aux Bruxellois une ville bilingue dans laquelle les droits des francophones sont pleinement respectés », déclare le président du parti, Tom Van Grieken. Cela a des chances de réussir, pense-t-il, car les Bruxellois se rendront compte qu’en tant que partie intégrante de la Flandre, ils ont un avenir plus prospère financièrement. « D’ailleurs, l’amour des Bruxellois pour la Wallonie n’est plus si grand aujourd’hui », précise le président.

transferts

Lode Vereeck, conseiller économique du parti, a de nouveau été autorisé à expliquer les transferts entre la Flandre et la Wallonie lors du congrès. « Le transfert s’élève à 15% du budget flamand », explique Vereeck. « Si nous avions cet argent, ce serait 8 000 euros de plus chaque année pour une famille moyenne. Vous pourriez avoir cela disponible année après année, payer vos factures avec, partir en vacances avec. Mais vous sacrifiez actuellement cet argent pour une mauvaise gestion en Wallonie.

Selon Vereeck, la Belgique francophone bénéficierait également d’une scission. « Je veux dire aux Wallons : n’ayez pas peur. Nous avons eu la fermeture des mines, la fermeture de Ford Genk. Cela prend du temps, mais ce sera fini avant que vous ne le sachiez et à la fin il y aura une Wallonie riche et prospère.

Ensemble une majorité

Ce qui est crucial dans les plans du parti, c’est qu’il peut former une majorité avec la N-VA au niveau flamand. « Sinon c’est impossible », peut-on entendre des parlementaires présents. « Si le président de la N-VA, Bart De Wever, peut facilement former une majorité sans nous, il le fera probablement rapidement. Mais si nous avons une majorité ensemble, la pression interne à la N-VA deviendra grande. Ensuite, De Wever devra choisir entre gouverner avec nous ou voir son parti s’effondrer.

Plus tôt dans la journée, De Wever a répété à VTM NEWS qu’il existe des conditions pour une éventuelle collaboration entre la N-VA et le Vlaams Belang.



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