On ne peut pas se contenter d’appliquer le terme « prise d’inflation » à toutes les hausses de prix, estime la ministre Sigrid Kaag (Finances). Selon elle, le terme ne rend pas justice à la réalité. Le ministre n’exclut pas que des mesures soient encore prises pour freiner l’inflation.
« La Graaiflation est basée sur un cadre que vous ne pouvez pas utiliser de manière inappropriée », a déclaré Kaag lors du débat sur le Spring Memorandum jeudi. Elle pense également que l’utilisation de ce terme n’est pas appropriée pour un ministre.
« Je ne suis pas favorable à l’utilisation d’un terme facile qui fait injustice aux entreprises qui augmentent les salaires, ou aux PME qui ne répercutent pas tout sur le consommateur. » Kaag a qualifié la grabflation de terme générique qui « ne rend pas justice à la situation réelle ».
Les prix ont augmenté à un rythme record au cours de la dernière année et demie. L’épicerie, la facture d’énergie et le carburant sont devenus considérablement plus chers.
Cela est souvent dû à la hausse des prix des matières premières. Mais certaines entreprises mettent en place des augmentations de prix sans véritable raison, selon une récente étude de Rabobank.
Il y a aussi des entreprises qui profitent des prix élevés et réalisent des milliards de profits. Il s’agit principalement de multinationales telles que Shell, Ahold et Unilever.
Marijnissen : « Les gens ont des ennuis inutilement »
Le leader du SP, Lilian Marijnissen, n’a pas compris que Kaag parlait d’un cadre. « Les gens ont des ennuis inutilement », a-t-elle déclaré.
« Il est sans précédent pour les grandes entreprises de distribuer leurs bénéfices aux actionnaires, plutôt qu’aux personnes qui travaillaient pour elles. » Marijnissen veut que le cabinet intervienne, par exemple en augmentant l’impôt sur les bénéfices.
Des bénéfices élevés pendant une forte inflation font que Kaag « fronce les sourcils ». Mais elle n’a pas voulu dire si le cabinet ferait quelque chose, et si oui, quoi.
Par exemple, Kaag voit le risque « d’abus de pouvoir de marché ». Elle en discute avec le chien de garde ACM. Le ministre continue également de souligner l’importance de la hausse des salaires.
Le Cabinet examinera la situation du pouvoir d’achat cet été
Les derniers chiffres économiques seront publiés en août. Puis le cabinet se réunit comme à l’accoutumée pour voir ce qui peut et doit être fait pour maintenir le pouvoir d’achat des ménages.
Kaag ne voulait pas anticiper les mesures que le cabinet pourrait prendre. « Cela peut être dans les entreprises, dans les secteurs ou dans l’impôt sur la fortune. Cela peut être n’importe quoi. C’est encore purement théorique pour le moment. »
Au cours du débat, il est apparu clairement que les partis de coalition VVD, D66, CDA et ChristenUnie ne sont pas encore d’accord sur la manière dont le gouvernement devrait mettre de l’ordre dans les finances publiques.
Le VVD préfère les coupes budgétaires aux coûts plus élevés pour les entreprises. Le parti pense que l’année prochaine ce sera 10 à 20 milliards d’euros. D66 y voit plus dans la taxation plus lourde des actifs.