Les États-Unis imposent des sanctions à un groupe qui voulait déstabiliser la Moldavie au nom de Moscou


Les États-Unis ont imposé lundi des sanctions aux membres d’une agence de renseignement liée à la Russie. Ils auraient tenté d’ébranler le gouvernement démocratique moldave à la demande de Moscou. C’est ce qu’affirme le département du Trésor américain, selon le journal britannique « The Guardian ».

« Les sanctions imposées aujourd’hui démontrent les efforts continus de la Russie pour déstabiliser les démocraties. Les opérations jouent sur les préoccupations des citoyens de ces pays pour ébranler leurs gouvernements démocratiquement élus, le tout dans l’intérêt de Moscou. »

Les sanctions visent sept personnes, dont plusieurs ont des liens avec les services de renseignement russes. Parmi eux se trouve le chef du groupe, Konstantin Prokopyevich Sapozhnikov, qui a organisé plus tôt cette année le complot visant à déstabiliser le gouvernement de la Moldavie, qui borde l’Ukraine, a indiqué le ministère.

La candidate anti-Kremlin Maia Sandu a remporté l’élection présidentielle de 2020 face au pro-russe sortant Igor Dodon. Cependant, après l’invasion de l’Ukraine, la Moldavie a dû faire face à un grand nombre de réfugiés, à une inflation en flèche, à des pannes d’électricité et à l’instabilité dans le pays et dans la région de Transnistrie, qui est contrôlée par les séparatistes russes.

Le pays veut rejoindre l’Union européenne « le plus tôt possible »

Complot pro-russe

En février, le président moldave a accusé la Russie de comploter pour renverser le gouvernement pro-européen du pays par des actions violentes déguisées en manifestations de l’opposition. Plus tôt ce mois-là, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également déclaré au Parlement européen que ses services de renseignement avaient intercepté un plan russe visant à « prendre le contrôle de la Moldavie ». Cependant, l’affirmation de Zelensky n’a pas été vérifiée de manière indépendante.

En Moldavie, la première ministre pro-occidentale Natalia Gavrilita a démissionné en février de cette année après la crise économique et les manifestations de rue. Ils auraient été organisés par un oligarque pro-russe en fuite. Elle attribue donc sa démission aux « crises provoquées par l’agression russe ».

Le pays veut désormais rejoindre l’Union européenne « le plus tôt possible » pour se protéger contre la Russie, a déclaré le président Sandu à l’agence de presse française « AFP » en mai dernier.

REGARDER. La Moldavie, avec l’Ukraine, est un pays candidat officiel à l’UE



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