L’institution canadienne Americana continue de s’appuyer sur les liens familiaux et les chansons somnambules.
Après un album de reprises et la première sortie des sessions poussiéreuses de SHARON, abandonnées en 1989, le groupe traditionnel de Toronto se concentre à nouveau sur le présent. Une telle beauté féroce parle de nouvelles pertes (familiales) et de la fugacité de la vie, mais aussi de l’inévitable acceptation de celles-ci.
Les dix titres de SUCH FEROCIOUS BEAUTY ne sont plus aussi strictement attachés au concept puriste Alan-Lomax-Lo-Fi de la fin des années 80 et du début des années 80, mais ne se perdent jamais dans la folie technique liée à la production malgré un paysage sonore plus condensé. , les dix titres de SUCH FEROCIOUS BEAUTY ont une intensité tout aussi intime et un geste dramatique expansif.
Il faut parfois (re)penser aux non moins merveilleux Walkabouts, qui n’ont malheureusement pas bénéficié d’une cohésion durable, et la présence ponctuelle de Leonard Cohen ne se dément pas. Comment la chanteuse Margo Timmins gère avec son orgue folk éthéré, une chanson comme « What I Lost », que le frère, guitariste et auteur-compositeur Michael a écrit sur les conséquences de la démence de son père, avec la motivation et le style mettant en scène une ballade meurtrière certifiée Nick Cave la moralité est sans pareille.