Harakiri Rome, la Fiorentina tourne la vedette dans les 5′ dernières minutes. Mou joue tout en finale avec Séville

Giallorossi mène en première mi-temps grâce à El Shaarawy, mais Jovic et Ikoné marquent aux 85e et 88e minutes

De notre correspondant Massimo Cecchini

Les corps des joueurs se trouvaient dans le bassin bouillant – au sens littéral du terme – du stade Franchi, mais les chefs de la Fiorentina et de la Roma, en revanche, étaient respectivement à Prague et à Budapest au moins pendant toute la première mi-temps. . Les deux finales de la Conférence (la Viola le 7 juin) et de la Ligue Europa (les Giallorossi le 31 mai) ont longtemps cannibalisé l’attention de la Fiorentina et de la Roma, mais au fil des minutes, elles ont donné vie à un match qui n’était pas méprisable après tout compte tenu du contexte. Il se termine par un 2-1 pour les hôtes, sanctifiés par les buts d’El Shaarawy, Jovic et Ikoné, avec un come-back arrivé au générique de fin, devenu forcément électrique jusque sur les bancs, avec au final l’Italien qui envoie aussi quelqu’un d’enfer de ses fans dans les tribunes derrière lui.

L’ÉGRATIGNURE DU PHARAON

Des deux équipes, celle de José Mourinho était sans aucun doute la plus costumée au départ. En effet, Vincenzo Italiano, qui fête les cent bancs à Florence (hier c’était en fait le 102e), aligne un 4-3-3 somme toute plein de deuxièmes lignes mais respectables, avec Venuti, Quarta, Igor et le capitaine Biraghi devant. à Cerofolini, tandis qu’au milieu de terrain c’est à Duncan et Mandragora de soutenir Ikoné, Barak et Saponara derrière Jovic. Le 4-3-3 beaucoup plus expérimental de Mourinho qui, s’il a Solbakken et El Shaarawy en soutien de Belotti devant, voit les baby Bove et Tahirovic alignés aux côtés de Wijnaldum dans le médian. Mais c’est la défense qui est le département le plus révolutionné, avec Missori et Zalewski sur les flancs, soutenus par les vétérans de Smalling et Llorente. C’est en toute logique que la Fiorentina s’installe dans le médian rom, mais sans trop de construction et, surtout, en mettant en valeur une défense fragile. Alors les Giallorossi passent au premier coup. A la 12e minute, en effet, un centre de Belotti surprend l’arrière-garde, permettant à Solbakken une tête tendance et à El Shaarawy un but facile à bout portant. C’est l’avantage, qui pourrait déboucher sur un rappel facile à la 26e minute, lorsque Quarta et Igor s’endorment, permettant à Wijnaldum de se présenter face à face avec Cerofolini, qui sauve, le ballon revient à Solbakken, dont le tir est sauvé sur la ligne. par Quarta lui-même. La Fiorentina tremble et une minute plus tard une tête de Jovic engage Svilar au sol. Jovic lui-même a ensuite, à la 31e minute, tiré du bord juste à côté. Bref, le sentiment est que les hôtes se réveillent, car à la 33e minute, sur un coup franc, Biraghi engage Svilar. Mais c’est un feu de paille, car la Viola fait des fautes grotesques en dribblant. A la 44e minute El Shaarawy sert involontairement, dont la frappe à la croisée des chemins est sauvée par Cerofolini. Deux minutes plus tard, l’Argentin perd un autre ballon et cette fois le gardien doit sauver Belotti. Bref, les hôtes clôturent le temps dans l’obscurité totale.

CHIFFRE D’AFFAIRES

En seconde période, l’Italien sort Quarta pour Milenkovic, tandis que Terzic prend la place de Biraghi. Mourinho laisse à la place Smalling et El Shaarawy au repos, insérant Mancini et Celik, faisant avancer Zalewski. Déjà à la 2ème minute la Viola réclame un penalty pour une main de Mancini dans la surface, mais Ayroldi lâche prise. A la 9e minute pourtant, une accélération d’Ikoné libérerait Jovic, anticipé au dernier moment du sol pour un corner de Llorente. La Fiorentina essaie d’appuyer sur l’accélérateur, mais laisse de l’espace dans sa moitié de terrain. Cependant, Mou décide de se couvrir, insérant Cristante pour Wijnaldum, avec le bleu qui se positionne devant la défense pour faire office de brise-lames, écartant Tahirovic sur la gauche. L’italien se met à l’abri en remplaçant Venuti et Saponara par Dodo et Sottil. A la 22e minute, sur un corner, l’équipe locale demande un penalty pour une prise de Mancini contre Milenkovic, qui engage Svilar alors que la tête continue. Special One décide alors de verrouiller en mettant Ibanez pour Solbakken, le Brésilien étant bloqué sur l’aile droite. La Viola part alors pour le tout, insérant Kouame pour Duncan, tirant Barak en arrière dans la médiane. Il est entendu que la Fiorentina tentera la carte croisée, donc les Giallorossi insèrent Abraham pour Zalewski, concevant un 5-3-2 robuste. A la 37e minute, Sottil a payé dans la surface, Viola réclamant à nouveau un penalty, déclenchant une dispute sur les bancs, d’abord calmée par un carton jaune pour Mourinho puis par une accolade entre ce dernier et l’Italien. Et quand il semble que le match glisse vers la fin, un centre de Kouame trouve une tête de Mandagora, qui libère Jovic sur mesure pour l’égalisation. Il est vrai que la Roma proteste contre une faute de Mandragora lui-même sur Ibanez, mais c’est la 40e minute et il semble que le match nul 1-1 satisfait tout le monde, mais la Fiorentina insiste et à la 42e minute un centre de Terzic trouve une tête de Kouame qui vers la ligne de but, Ibanez épluche le ballon et Ikoné – confus jusque-là – marque à deux pas de distance. Un dépassement surprise, que la Roma a pourtant un peu cherché, en abaissant trop son centre de gravité. Morale : direction les deux finales, les seuls matches qui comptent désormais pour la Viola et les Giallorossi. En espérant peut-être que dans quelques jours l’Italie pourra faire la fête deux fois.



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