▶ Un loup en Flandre occidentale, pour la première fois depuis deux cents ans : « Exceptionnel, mais pas de surprise »

« C’est exceptionnel, mais ce n’est pas inattendu », déclare Jeroen Denaeghel de l’Agence pour la nature et la forêt (ANB). « En France, il y a plus de 150 meutes et il y a déjà eu des signalements de loups dans le département du Nord. Il n’est donc pas surprenant qu’un errant entre dans notre pays.

Le jeune loup, qui a peut-être déménagé ici des Alpes françaises, a probablement quitté sa meute. Il peut parcourir jusqu’à mille kilomètres pour fonder une nouvelle meute. Mais la Flandre occidentale n’est certainement pas le bon endroit, selon Edouard Geelhand de l’asbl Welkom Wolf. L’association souhaite enthousiasmer le public pour le retour du loup en Belgique. « Ce loup devra définitivement passer à autre chose. Il n’y a pas de régions en Flandre occidentale qui lui offrent suffisamment de repos. Il ne sera probablement là que pour quelques jours.

De plus, le loup ne pourra pas satisfaire sa faim ici, car il n’y a pas assez de cerfs et de sangliers dans les polders de Flandre occidentale. « Il pourrait éventuellement s’installer en Wallonie, mais il faut bien sûr qu’il trouve aussi une femelle », explique Denaeghel.

Il y a peu de chance que le loup s’installe ailleurs dans une Flandre densément peuplée. L’animal timide va bientôt se heurter aux barrières des autoroutes. Denaeghel estime que le loup est plus susceptible de revenir dans le nord de la France. Rejoindre la meute de loups belges dans le Limbourg n’est pas non plus possible. « Si le chien errant traverse le territoire des loups belges, il sera certainement remarqué. Il n’y a aucune certitude qu’il s’en sortira vivant », craint Geelhand.

Les gens ne devraient pas avoir peur de rencontrer l’animal sauvage. Il est très exceptionnel que vous rencontriez un loup, car ce sont des animaux timides, qui sont généralement actifs au crépuscule ou la nuit. « Il n’y a eu aucun décès de loup connu en Europe au cours des 20 dernières années. Les loups ont peur des humains et s’enfuient généralement », explique Denaeghel.

Malgré le probable court passage du loup, Stephan Mourisse, maire de la commune voisine de Poperinge à Vleteren, a déjà parlé à plusieurs habitants inquiets. Étant donné que le loup ne restera probablement que quelques jours dans le pays, puis quittera la Flandre, il serait préférable que les agriculteurs se contentent d’enclos temporaires pour leurs animaux. « En ce qui concerne l’avenir, ils peuvent aussi accrocher des clôtures électriques. Il est dommage qu’il n’y ait pas encore de subventions en Flandre occidentale pour prendre ces mesures préventives, car il y a de fortes chances que davantage de loups errent dans notre pays », déclare Geelhand. Selon ANB, les subventions ne sont pas encore un problème en Flandre occidentale, car le loup va bientôt se déplacer à nouveau.





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