NEW YORK (Reuters) – Les conséquences de la récente secousse bancaire américaine permettent à la Réserve fédérale américaine de lutter plus facilement contre l’inflation sur le front des taux d’intérêt, selon le président de la Fed, Jerome Powell. Plus précisément, vendredi, il a abordé le resserrement des conditions de crédit : Dans ce contexte, les taux d’intérêt pourraient ne pas avoir à augmenter autant qu’ils le feraient autrement pour atteindre l’objectif d’inflation de la banque centrale. La Fed est “fortement engagée” à ramener l’inflation à cet objectif de 2,0%, a ajouté Powell lors d’un briefing avec son prédécesseur, Ben Bernanke, à Washington.
Aux États-Unis, les banques ont resserré leurs exigences de prêt au cours des premiers mois de l’année. De plus, la demande de crédit dans l’économie et chez les consommateurs s’est affaiblie, selon une enquête de la Fed. Les données indiquent que les taux d’intérêt de la Fed commencent à avoir un impact sur le secteur financier.
Dans le même temps, plusieurs organismes de surveillance des devises ont récemment freiné les spéculations sur une baisse des taux d’intérêt au cours de l’année en cours compte tenu de l’inflation tenace. Malgré tous les progrès, il reste encore un long chemin à parcourir pour atteindre l’objectif de stabilité de la banque centrale d’un taux d’inflation de 2%, selon le ténor.
La banque centrale laisse la porte ouverte à une pause des taux, mais souhaite finalement prendre la décision en fonction des données économiques entrantes. La Réserve fédérale a relevé les taux d’intérêt de près de zéro à une fourchette de 5,00 à 5,25 % depuis le début de 2022 pour endiguer les pressions inflationnistes. Cependant, à 4,9%, l’inflation est encore loin de l’objectif de 2,0% de la Fed.
(Rapport de Michael S. Derby, écrit par Reinhard Becker ; Édité par Scot W. Stevenson ; Si vous avez des questions, veuillez contacter notre équipe éditoriale à [email protected] (pour la politique et l’économie) ou frankfurt.newsroom@ thomsonreuters.com (pour les entreprises et les marchés.)