Fisco, voici ce que demande le centre-droit pour signer l’accord


Forza Italia et Lega imposent de nouvelles conditions à la délégation fiscale. Les avis des commissions parlementaires sur les décrets d’application doivent être contraignants, ont-elles précisé à l’unisson en séance majoritaire, faute de quoi elles ne s’accorderont pas pour converger vers le paquet d’amendements proposé par le gouvernement, retirant tous les autres. La Ligue a ensuite ajouté un deuxième enjeu : “Ils ne doivent pas augmenter les taxes sur les Bots et les baux.” Il en résulte, pour l’instant, l’agacement des autres forces majoritaires et le report à aujourd’hui de la séance de la commission des finances de la Chambre, appelée à reprendre l’examen de la provision, après la scission au cadastre et un mois de négociations.

Le 19 avril à la Chambre

Il faudra encore quelques heures pour éviter un nouveau clash sur le chemin de la disposition, attendu le 19 avril à l’hémicycle où le front sur le cadastre est voué à rouvrir et la Ligue fait savoir qu’il faudra un ” attitude “très dure”. Mardi 5 à l’issue du meeting majoritaire, après avoir rejeté la proposition de médiation de la Mef, qui coudait laborieusement 25 amendements (du bordereau pour la flat tax au cashback fiscal, de la clause contre les hausses d’impôts au dépassement de l’IRAP ) en considération des demandes contradictoires des différents groupes, le joueur de la Ligue du Nord Alberto Gusmeroli a signalé à son chef Matteo Salvini et a demandé un report du vote. Cela a été accordé, non sans quelque déception, par le président de la commission, le rapporteur Luigi Marattin (Italia Viva), prévenant toutefois qu’il s’agit d’un “dernier geste d’ouverture et de disponibilité”.

Les enjeux de la Ligue

Pd, M5S et LeU sont prêts à accepter la proposition du Mef. La Ligue, en revanche, baisse le pied et demande d’en inclure un pour le maintien de la taxe actuelle pour les “coupons existants”. Proposition incompatible avec la délégation, ce qui explique l’évolution vers un modèle dual, avec un même taux proportionnel pour les revenus provenant de l’usage du capital, même sur le marché immobilier, et un impôt progressif sur les revenus du travail.

Giacomoni (Fi) : large délégation, éviter les augmentations

Le rapporteur et le gouvernement ont déjà rendu un avis négatif sur l’autre amendement que Fi et Lega n’entendent pas retirer. « C’est une sorte de clause de sauvegarde – résume le député bleu Sestino Giacomoni -. La délégation étant très large, nous voulons éviter qu’une petite main puisse alourdir la charge fiscale”. L’amendement est également signé par le FdI qui, en tant que force d’opposition, demandera probablement de toute façon à le mettre aux voix. Le risque d’éclatement de la majorité est donc réel.

Les inconnues des prochaines étapes

« Nous sommes très proches de l’accord. Demain, quoi qu’il arrive, nous voterons – a expliqué Marattin -. Si la Ligue maintient cette attitude, en commission on pourra aussi donner mandat au rapporteur sur le texte original, sans modifications. Mais c’est ce que nous essayons d’éviter ». Il est évident que toutes les forces majoritaires n’ont pas le même souci de cette délégation. Si un moyen est trouvé pour boucler l’examen en commission, Lega et Fi sont en tout cas prêts à reprendre leurs fonctions à la Chambre, puis au Sénat, contre la réforme du cadastre.



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