Les banderoles sont accrochées et les gilets sont enfilés. La cantine de l’entreprise sociale Emco à Emmen est le cadre d’une pause pour les employés. Ils arrêtent de travailler pendant une demi-heure. Objectif : plus de 10 % de salaires en plus et un doublement de l’indemnité de déplacement.
En plus d’Emmen, des mesures sont également prises dans une succursale Emco à Coevorden. L’employé Jan Pomp, également président de l’association des membres de l’entreprise, est en tout cas satisfait de la volonté d’agir à Emmen. « J’estime qu’environ 100 employés rejoindront cet emplacement. »
Tout le monde sent l’importance de l’action, selon Pomp. « Beaucoup ont des ennuis parce qu’ils n’arrivent plus à joindre les deux bouts avec leur salaire actuel. Certains travaillent et doivent quand même aller à la banque alimentaire. »
Parce qu’une tournée d’épicerie est juste au-dessus du budget. « Déchirant », résume Pomp. « Nous voulons être payés décemment pour le travail que nous faisons. Et ne pas nous soucier de devoir joindre les deux bouts quel mois. »
La directrice syndicale Elenda de Boer de la FNV complète sans effort la liste de Pomp : « Certains employés n’osent pas allumer le chauffage quand il fait froid. Ou ils ne peuvent plus se rendre au travail avec leur propre moyen de transport. » Tout simplement parce que le carburant n’est pas suffisamment compensé, dit-elle.
« Ces employés gagnent des salaires qui tournent autour du minimum », explique-t-elle. En raison de l’augmentation du coût de la vie, de nombreuses personnes arrosent leurs lèvres.
Raison pour le syndicat d’organiser des interruptions de travail dans tous les Pays-Bas. Parce que la municipalité, ou plutôt l’Association faîtière des municipalités néerlandaises, doit venir à la rescousse. « Mais la VNG désigne le ministre qui doit d’abord mettre plus d’argent à disposition. »
Remarquable, dit De Boer. Les employés de la municipalité ont récemment reçu une nouvelle convention collective de travail avec des salaires plus élevés. « Les coûts seront mis à la charge du gouvernement par la suite. » Pourquoi est-ce possible pour ce groupe et pas dans les entreprises d’emploi protégé? » De Boer pense que les doubles standards sont utilisés.
C’est pourquoi il y a aussi deux grandes feuilles pleines de signatures sur les tables de la cantine. « C’est un appel à la ministre Carola Schouten et aux employeurs pour qu’ils assistent à notre journée nationale d’action le 7 juin à Utrecht. Qu’ils nous expliquent pourquoi aucun résultat n’a été obtenu jusqu’à présent. »
Regardez la vidéo sur l’arrêt de travail chez Emco ci-dessous :