Par Michel Sauerbier

Les parents et les éducateurs de Brandebourg en ont assez. Près de 400 garderies, crèches et jardins d’enfants ont manifesté lundi contre « l’effondrement des garderies » dans le pays. Problème principal : le manque de personnel.

Environ 700 manifestants se sont déplacés vers le Potsdam Lustgarten, des centaines à travers le Cottbus « Sprem » (Spremberger Straße), des milliers ont protesté dans tout le Brandebourg. Tout le monde a le même problème : il n’y a pas assez d’enseignants.

« Nous devons nous occuper de 199 enfants avec 17 collègues », rapporte Jana Gödecke (52 ans) de la garderie de Potsdam « Sportakus ». « Ils viennent de nombreux pays, certains ont des handicaps, de nombreux problèmes de comportement. Mais il manque des traducteurs et des conseillers spécialisés.

Jana Gödecke (52 ans), éducatrice en garderie : « Beaucoup de collègues sont en burn-out, prennent des psychotropes » Photo: Michael Sauerbier

La maladie parmi le personnel augmente. « Beaucoup de collègues ont fait un burn-out », explique Gödecke. « Certains ne peuvent travailler qu’avec des psychotropes. Nous ne sommes souvent que des médiateurs et des superviseurs. Plus personne ne veut travailler dans ces conditions.

Les parents souffrent également du manque d’enseignants. « Notre crèche a limité les temps de garde », explique la mère Catharina Kahl (37 ans, 2 enfants) de Potsdam. « Parfois, des amis doivent emmener les enfants avec eux, parfois mon mari ou moi devons rester à la maison – même si nous travaillons à plein temps. »

Le ministre de l'Éducation désigné du Brandebourg Steffen Freiberg

Le ministre de la Jeunesse du Brandebourg Steffen Freiberg (41 ans, SPD) n’a pas de solution rapide Photo : picture alliance/dpa | Michel Bahlo

Les politiciens du Brandebourg promettent des solutions depuis des années. Lundi aussi le nouveau ministre de la jeunesse Steffen Freiberg (41 ans, SPD).

« Mais les politiciens ne résolvent pas les problèmes », dit Catharina Kahl. La nouvelle loi promise sur les garderies a été arrêtée parce que ni le gouvernement ni les districts ne veulent payer.

« Lieux de garderie, éducateurs, coûts – tout n’est pas clair et varie d’une région à l’autre », se plaint la patronne de l’AWO de Potsdam, Angela Schweers. « Les problèmes seraient résolus avec une loi sensée sur les garderies ! »



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