Campagnes Bite Back à Bruges contre les delphinariums


Campagnes Bite Back à Bruges contre les delphinariums

L’organisation attire l’attention sur le sort qui s’abat sur les animaux : stress et ennui dans un bassin terriblement petit. Avec une marche dans les rues de Bruges et une manifestation au delphinarium, ils espèrent persuader le cabinet du bien-être animal du ministre Ben Weyts d’émettre une interdiction flamande de garder des dauphins dès que possible.

Videz tous les bassins !

« Vider les réservoirs » ou « vider tous les bassins » : c’est un ordre aux décideurs du monde entier. Les organisations de défense des animaux attirent ainsi l’attention sur la souffrance des dauphins et autres mammifères marins en captivité, et demandent que l’interdiction des delphinariums soit inscrite dans la loi.

Bite Back se bat depuis plus de dix ans en Belgique pour une loi interdisant la détention de ces animaux intelligents et sensibles. L’année dernière, l’action s’est poursuivie à Bruxelles, où les militants ont directement abordé la politique du ministre Weyts. Cette année, Empty The Tanks sera de retour à Bruges. C’est l’endroit où il y a encore huit dauphins chaque semaine comme divertissement dans un spectacle de dauphins.

Des militants de l’organisation ont donné des informations aux passants au cœur de Bruges, et avec des banderoles et des pancartes ils ont attiré l’attention sur les dauphins qui sont enfermés à quelques kilomètres de là. Après une marche dans les rues du centre de Bruges, le groupe s’est arrêté à la porte du delphinarium lui-même. Bite Back : « Ici aussi nous avons distribué des flyers informatifs, car de nombreux visiteurs n’ont aucune idée de la souffrance que l’on peut trouver derrière la façade d’un spectacle de dauphins. Notre action porte donc avant tout sur la politique, qui devrait interdire de telles pratiques commerciales sur l’abattage des animaux.

Bien-être animal

Il est clair qu’il y a de plus en plus de voix pour mettre fin aux delphinariums. Bite Back, par exemple, a recueilli plus de 11 000 signatures via une pétition à la fin de l’année dernière, et plusieurs pays l’ont déjà interdite. Pourtant, le Boudewijn Seapark affirme depuis des années que « le bien-être des animaux prime dans le delphinarium ». Selon Bite Back, c’est une contradiction dans les termes. « Les dauphins ne peuvent jamais mener une vie agréable et sans stress dans un environnement qui ressemble à si peu de choses à leur habitat naturel. Nous ne doutons pas que les soigneurs veulent le meilleur pour les dauphins, mais plusieurs sources scientifiques indiquent que les animaux subissent un stress et un ennui constants en captivité. De bons soins ne peuvent pas changer cela.

Selon les militants, le fait qu’aucune catastrophe majeure ne se soit encore produite à Bruges impliquant des dauphins, des dresseurs ou des visiteurs est l’exception plutôt que la règle. Les accidents pendant les entraînements ou les spectacles sont monnaie courante dans les delphinariums, où les animaux sont obligés de faire des tours et doivent s’affronter avec des pairs dans une petite zone.

Manque d’action

Avec l’action à Bruges, les militants pointent une fois de plus en direction du cabinet du bien-être animal du ministre Ben Weyts. Le ministre lui-même se dit pourtant convaincu depuis des années d’une politique d’extinction du delphinarium. En 2019, il déclarait au Parlement flamand que « nous avons évolué en matière de bien-être animal, dont les dauphins. Je crois en un scénario d’extinction. Par cette déclaration, le ministre Weyts rejoint une tendance internationale plus large : le Canada, la France et la Norvège ont mis fin au maintien en captivité des dauphins ces dernières années.

Quatre ans plus tard, cependant, aucune décision n’a été prise. Cependant, des enquêtes ont été menées dans le Seapark et un rapport a été rédigé. Une décision serait prise sur cette base avant les vacances d’été. Le ministre lui-même l’a déclaré lors d’une réunion du comité du bien-être animal en mars. Bite Back n’y voit qu’une issue acceptable : « La seule décision correcte en la matière est une interdiction flamande de garder des dauphins, comme cela existe déjà à Bruxelles et en Wallonie, et dans de nombreux autres pays. La politique de bien-être animal est un échec. Nous l’avons vu il y a quelques semaines dans les images réalisées dans les élevages de veaux flamands, et nous le constatons depuis des années dans l’inaction de ce delphinarium. Comment le ministre Weyts prévoit-il de résoudre les problèmes structurels de l’industrie si la fermeture d’un seul delphinarium échoue ? »



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