Par Maren Wittge
La police ne pouvait pas attendre. Par conséquent, les habitants ont dû quitter leurs appartements et maisons au milieu de la nuit à cause d’un missile découvert à la station S-Bahn Buckower Chaussee (Marienfelde). Après presque 17 heures, la mission était terminée et le projectile a explosé.
Des munitions de la Seconde Guerre mondiale ont été découvertes lors de travaux de construction vers 16 heures jeudi. C’était dans l’allée d’un supermarché Kaufland. La police a alors tweeté que la bombe « doit être désamorcée aujourd’hui ».
Des experts en explosifs du Bureau de la police criminelle de l’État sont venus examiner la découverte.
« Le projectile était dans un état qui ne permettait pas d’attendre la détonation contrôlée », précise une porte-parole de la police. Le détonateur a été installé de telle manière que le missile ne pouvait être désamorcé d’aucune autre manière, selon un autre porte-parole.
Une zone restreinte de 500 mètres dans un premier temps a donc été mise en place, réduite ensuite à 300 mètres car la balle pouvait être transportée prudemment à quelques mètres du site de découverte.
« J’étais sur le point d’aller faire des courses chez Kaufland », raconte le mécanicien industriel Nils M. (23 ans). « Les policiers m’ont alors envoyé hors de la zone réglementée. »
Les fonctionnaires ont également fait du porte-à-porte pour s’assurer que tout le monde avait quitté la zone. Au total, 56 personnes ont dû passer la nuit ailleurs. Dont près de 20 résidents d’une colocation senior. « Nous avons transporté les personnes âgées dans les hôpitaux environnants », explique un porte-parole des pompiers.
D’autres résidents ont trouvé refuge dans des hébergements d’urgence sur la Marienfelder Allee, tandis que d’autres ont cherché un endroit où passer la nuit. Le S-Bahn ne fonctionnait pas non plus, les bus faisaient des détours. La zone a été dégagée vers 2 heures du matin.
« A 8h30, le missile a ensuite été explosé avec des explosifs », a précisé le porte-parole de la police.
Spachou G. (49 ans), propriétaire de l’épicerie fine grecque Kerkini : « A 9h10, j’ai été autorisé à retourner dans ma boutique et enfin commencer mes préparatifs. » Sinon ils commencent toujours vers 7h. « Mais il n’y a rien que tu puisses faire. »
« Merci de votre compréhension », a tweeté la police après l’opération.