Il y a une mission de paix du Saint-Siège pour rechercher une solution pacifique au conflit en Ukraine suite à l’agression de la Russie. Le pape le dit et c’est donc à croire. Mais un responsable du bureau présidentiel ukrainien a déclaré à CNN qu’il n’était « pas au courant » d’une mission de maintien de la paix impliquant le Vatican à propos du conflit avec la Russie. « S’il y a des pourparlers, ils se déroulent à notre insu », a ajouté la source – selon ce que rapporte CNN – au lendemain des propos du pape François sur le retour en avion de Budapest, sans donner plus de détails.
Possibles pourparlers avec Moscou
La question a rebondi pendant les deux jours suivants, et la réponse peut être dans une déduction : les pourparlers sont avec Moscou. En fait, une reconstruction pourrait être que la rencontre du Pape avec le Premier ministre hongrois pourrait envoyer un message à Poutine, dont Viktor Orban est le meilleur ami sinon une véritable cinquième colonne au sein de l’OTAN et de l’UE.
L’hypothèse d’une implication du métropolite Hilarion
« Je crois que la paix se fait toujours en ouvrant des canaux, elle ne peut jamais se faire en fermant – avait dit le Pape dimanche soir dans l’avion – je vous invite toujours à ouvrir des relations, des canaux d’amitié. Ce n’est pas facile. J’ai fait la même chose avec Orban et un peu partout». La réponse de Bergoglio était à une question des journalistes dans l’avion si les pourparlers avec Orban et le métropolite Hilarion pouvaient favoriser le dialogue avec Moscou et le processus de paix. « Nous avons parlé de toutes ces choses, certainement pas du Petit Chaperon Rouge. Tout le monde s’intéresse au chemin de la paix. Je suis prêt à faire tout ce qu’il faut. Maintenant une mission est en cours : pour l’instant ce n’est pas public, j’en parlerai quand ce sera public ».
«Le conflit est l’une des pièces de la Troisième Guerre mondiale»
« Le monde a plongé dans le tourbillon de la guerre et du réarmement. Une course au réarmement qui semble imparable et qui risque de nous conduire à l’autodestruction. La guerre qui a été menée contre l’Ukraine tourmentée, une guerre sanglante au cœur de l’Europe chrétienne, n’est qu’un des nombreux morceaux de cette troisième guerre mondiale qui a malheureusement commencé il y a des années. Tant de guerres continuent d’être oubliées, tant de conflits, tant de violences indicibles continuent d’être perpétrées», écrit le Pape dans la préface, rapportée par Rádio Renascença, du livre de la journaliste portugaise Aura Miguel « Un long voyage vers Lisbonne » ( Um Longo Caminho à Lisboa – Bertrand Editora) qui raconte le parcours des Journées Mondiales de la Jeunesse depuis le début en vue du prochain rendez-vous dans la capitale portugaise en août.