De Borghi à Chinnici, tous les adieux au Parti démocrate. Et les avertissements de Renzi

“Les premiers choix de Schlein représentent une mutation génétique : d’un parti réformiste à un parti maximaliste de gauche”. Et encore: «J’ai soulevé les questions de sécurité et de défense, des catholiques démocrates, de la nécessité d’une synthèse entre les cultures, mais les seuls mots clairs que j’ai entendus étaient ceux du oui à un utérus de substitution».

Le j’accuse du “Lettien” Borghi : avec Schlein il n’y a pas de place pour les réformistes et les catholiques

Le j’accuse vient du sénateur et membre du Copasir (qui ne partira pas) Enrico Borgoqui annonce la sortie du Parti démocrate et le débarquement dans Italia Viva d’abord via une interview de République puis en conférence de presse dans la salle Nassirya du Palazzo Madama à côté de la maison mère d’Action / Italia Viva Raffaella Paita c’est à Matthieu Renzi . Qui naturellement veut immédiatement mettre son chapeau sur la nouvelle conquête : un homme très proche d’Enrico Letta et déjà responsable de la sécurité de son secrétariat, une boîte annulée plus tard par Elly Schein, Borghi s’était à plusieurs reprises plaint publiquement des choix du nouveau secrétaire . La réponse? « Un classique de la musique pour nous les boomers : The sound of silence », confie-t-il hors caméras, citant la célèbre chanson de Simon & Garfunkel.

Renzi: “Qui sera le prochain à partir, je ne sais pas, mais Pd perdra d’autres pièces”

Maintenant Renzi est à 6 au Sénat : il pourrait faire un groupe séparé de Calenda…

Avec Borghi Renzi atteint 6 au Sénat, le bon nombre pour pouvoir former un groupe autonome et en rester là Charles Calenda et sa “marche” dans le Misto. Mais il ne le fera pas, assure-t-il, même si après la dispute via les réseaux sociaux engagée par Calenda et l’arrêt conséquent du parti unique qui devait fusionner Action et Italia Viva, les relations sont au plus bas. Pas plus que le repentir déclaré par Calenda ces dernières heures pour les attaques personnelles contre son (ancien) associé du Troisième pôle (“Je ne prends pas l’argent des dictateurs et des assassins comme lui”, a-t-il dit en référence aux conférences de Renzi en Arabie saoudite Saoudite) a servi à rapprocher les deux. A tel point que Renzi, en conférence de presse, cite Gigi Proietti pour décrire son retour sur le terrain après la séparation à domicile avec Calenda : “Le chevalier noir est de retour, et il ne faut pas rompre avec le chevalier noir…”.

… mais (pour l’instant) non : “Il n’y a aucune raison politique de séparer les groupes”

«Borghi est le dixième homme du groupe Action/Italia Viva au Sénat. Il n’y a aucun élément politique de la part de qui que ce soit pour briser le groupe”, assure donc Renzi. Ce qui est certain, c’est que le numéro 6 est une arme chargée vers Calenda. Mais la Fédération des partis centristes, solution sur laquelle on travaille après l’arrêt du parti unique, est nécessaire pour que Renzi affronte les élections européennes avec quelques chances de dépasser le seuil des 4 % : c’est pourquoi l’accord avec Ricardo Magi Et Federico Pizzarotti, respectivement secrétaire et président de Più Europa, est presque prêt. Le message à Calenda est clair : la Fédération continue même sans vous. Pas seulement : si le parti unique impliquait la direction de Calenda, la Fédération est un ensemble de direction et le fédérateur reste à trouver (Mara Carfagna ?).

Schlein, le consultant en correspondance des couleurs et la lutte pour le Copasir

Et Schlein ? Le secrétaire dem préfère ne pas commenter. Avec le détail qu’aux mêmes heures où Borghi réfléchit à son choix sans en informer aucun des dirigeants du Parti démocrate, elle publie une séance photo dans Vogue dans laquelle elle confie qu’elle s’est confiée à un personal shopper, ou plutôt à une armocromia consultante, pour son look de secrétaire dem (d’après ce que rapporte République l’honoraire du consultant est de 300 euros de l’heure). Après le choc, c’est le chef de groupe au Sénat, Francesco Boccia, qui s’est exprimé lors de l’assemblée du groupe : « Je suis aigri sur le plan personnel et déçu sur le plan politique… Je lui ai parlé et lui ai demandé formellement quitter le Copasir, car dans un corps comme celui-là on n’est pas à titre personnel mais en représentation d’un parti». Mais le malaise de la minorité ne doit pas être sous-estimé, prévient le chef de la Base réformiste Lorenzo Guerini, qui en tant que président du Copasir rappelle immédiatement en réponse à Boccia que “le comité reste correctement constitué” même si Borghi ne démissionne pas : “Je respecte le choix de Borghi mais je ne le partage pas. Après cela, sa sortie ne doit pas être dramatisée, ni déclassifiée et résolue avec un haussement d’épaules”.



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