Les catalanes que fument mes amis se présentent toutes dans leur biographie officielle comme “trois lesbiennes super cool qui viennent casser l’anus des cisheteros avec un gode rose”. Spotify a d’ailleurs consenti à inclure ce génie dans sa description officielle : « bla bla bla émergeant groupe punk queer bla bla bla ».
Comme si cette présentation n’était pas assez graphique, les chansons d’Eva (batterie et chant), Shei (guitare) et Mer (basse et chant) parlent d’elles-mêmes. Pour le moment ils n’en ont que 3, dont le dernier s’appelle d’après eux, ‘mes amis tous fument’ et répète son titre jusqu’à la rage.
Les deux premiers étaient tout aussi accrocheurs mais plus imaginatifs. “Ce n’est pas la première fois que ça arrive” est le portrait d’une expérience alcoolique qui ne s’est pas très bien terminée (“Je ne sais pas où je suis, je suis encore ivre / Je ne peux pas m’arrêter, cette semaine je” m sur un rouleau”). Peut-être que quelqu’un peut même entrevoir une certaine ambiguïté #MeToo
De son côté, ‘Pintas de punki’ est à ce jour son morceau le plus riche et le plus acide, par ce qu’il contient de critique sociale, de préjugés. “A cause de mon apparence, tout le monde sait ce que je vais faire, avant que je le fasse”, “Je ne me sens pas mal de ce que les gens disent, ils avaient raison : je suis un criminel” ou “Depuis que j’ai l’air punk , tout le monde sait que je suis de Biscaye, je me drogue et je reçois des rayures» sont quelques-uns de ses fléchettes.
Avec l’audace et la confiance en soi de Kaka de Luxe, mais avec un discours plus actuel, mes amis fument tous la promesse de proposer l’un des spectacles les plus délabrés et amusants de notre époque. Ce vendredi 28 avril, ils seront à l’Espai Jove La Fontana de Barcelone. Ils ont dit qu’ils allaient faire une version d’Estopa, mais il semble qu’au final, non. Pour plus d’informations, visitez votre Instagram.