Celles entre l’Italie et la France sont des relations « tourmentées », des relations bilatérales caractérisées par des hauts et des bas, des moments de rapprochement – le traité du Quirinal, entré en vigueur en février, en est l’exemple le plus pertinent -, et des phases où les deux pays évoluent directions différentes et contrastées. Si en effet, en matière de politiques de maîtrise de la pression migratoire, Paris a décidé ces dernières heures de « sécuriser » la frontière avec l’Italie, en revanche, après proposition de la Commission européenne et compte tenu de l’Eurogroupe et de la La réunion informelle du Conseil Ecofin de Stockholm qui aura lieu durant le week-end, sollicitera la collaboration de Rome (et inversement) dans le match qui conduira dès l’an prochain à de nouvelles règles budgétaires européennes. Un match que l’Italie et la France jouent contre les pays tireurs de penalty, l’Allemagne en tête.

Migrants, 150 agents de plus déployés à la frontière avec l’Italie

La premier francese Elisabeth Borne, fedelissima del presidente Macron, ha annunciato la mobilitazione «dalla settimana prossima» di «150 poliziotti e gendarmi supplementari nelle Alpes-Maritimes», nel sud-est del Paese, per «fronteggiare l’accresciuta pressione migratoria al confine Italien ». Sous l’objectif de Paris, les flux dits « secondaires », c’est-à-dire les migrants, y compris les réfugiés et les demandeurs d’asile, qui, pour diverses raisons, quittent le pays où ils sont arrivés pour chercher une protection ou une réinstallation permanente ailleurs. Compte tenu de sa situation géographique, l’Italie est l’un des principaux pays de première arrivée. Selon le règlement Dublin, la demande d’asile d’un migrant qui vient d’un pays tiers doit être faite dans le premier pays de l’Union européenne où il arrive.

De son côté, l’Italie a demandé à Bruxelles de mettre en place un mécanisme de solidarité permanent et obligatoire qui tienne compte des besoins réels des Etats membres. Le « Mécanisme de solidarité volontaire », activé après la déclaration de Luxembourg du 10 juin 2022 adoptée par le Conseil Affaires intérieures, prévoyait la redistribution annuelle de 10 000 migrants. Mais des engagements de participation à la relocalisation ont été pris par 13 pays, pour un total de 8 289 quotas et entre cette date et le 23 avril. transferts effectifs depuis l’Italie enregistrés par le ministère de l’Intérieur n’étaient que 582 : 525 en Allemagne (pour un engagement de 3 500), 38 en France (sur 3 000), 4 au Portugal (sur 350), 10 en Croatie (sur 60) et 5 en Luxembourg (sur 50).

Budget de l’UE, dialogue nécessaire entre Rome et Paris

Et si Rome et Paris prônent des stratégies opposées sur le dossier des migrants, sur celui des nouvelles règles budgétaires, qui s’appliqueront à partir de l’année prochaine, elles sont obligées de se parler. L’Italie, qui – en référence à 2022 – a une dette égale à 145% du produit intérieur brut, a demandé d’exclure les dépenses d’investissement, y compris celles typiques du Pnrr numérique et de l’accord vert, du calcul de l’objectif de dépenses par rapport auquel le respect de la paramètres sont mesurés. La demande n’a pas été acceptée dans la proposition de la Commission. sur le nouveau pacte de stabilité. Selon la projection élaborée par les techniciens de la Commission européenne, l’intervention que l’Italie devrait mettre en œuvre pour s’engager sur la voie de l’assainissement des finances publiques aurait l’ampleur d’une manœuvre corrective de 14 à 15 milliards par an, soit 0,85 % de PIB. Selon nos informations, les comptes ont été établis à Bruxelles sur la base des paramètres contenus dans la proposition de réforme du pacte de stabilité et de croissance présentée mercredi 26 avril et ont déjà été communiqués aux différents pays.

En savoir plus

Pour les pays fortement endettés (l’Italie et la France en font partie ; Paris a une dette de 113% du produit intérieur brut), les plans nationaux, d’une durée de quatre ans extensible à sept ans, doivent garantir une réduction de la même dette publique pendant au moins dix ans, sans qu’il soit nécessaire de prendre d’autres mesures correctives. Une procédure de surendettement sera déclenchée si le pays ne respecte pas la trajectoire prévue des dépenses publiques nettes. Des circonstances atténuantes peuvent être tolérées, mais plus la dette est élevée, moins la marge de manœuvre est grande.



ttn-fr-11