Chez Albert Heijn, la direction et les syndicats néerlandais discutent d’une nouvelle convention collective de travail. De plus, le détaillant mettrait sur la table un supplément de 6% en avril et de 2% supplémentaires en janvier. « Nous pensons que c’est beaucoup trop peu. Et les gens eux-mêmes le pensent. Ils sont presque tous prêts à agir », déclare Shefania Sewbaks, négociatrice du FNV. Selon le syndicat, il y avait déjà des grèves sauvages dans les centres de distribution de Pijnacker et Tilburg au début de ce mois.
Les syndicats CNV et FNV lancent maintenant un ultimatum et donnent à Albert Heijn jusqu’à dimanche pour répondre. Si la chaîne ne répond pas à leurs demandes, des mesures suivront. La FNV veut « au moins 14,3% de salaire » et en plus 100 euros bruts supplémentaires par mois. Le syndicat souhaite également que les salaires soient liés à l’inflation, comme c’est le cas en Belgique. Le fait qu’Albert Heijn souhaite réduire de moitié les primes du dimanche est également « inacceptable ».
Albert Heijn estime qu’il y a un « beau paquet emploi » sur la table. La chaîne aimerait continuer à négocier avec les syndicats à ce sujet.
Outre Pijnacker et Tilburg, Albert Heijn possède également des centres de distribution à Geldermalsen, Hoorn, Zaandam et Zwolle. Selon le commerçant, environ 6 000 personnes y travaillent, dont la moitié en intérim. Toutes les succursales d’Albert Heijn aux Pays-Bas et en Belgique sont approvisionnées à partir de ces centres. La chaîne compte plus de 70 succursales en Flandre.
Tout comme Delhaize, Albert Heijn est une fille du groupe Ahold Delhaize. Chez le distributeur belge, les syndicats font campagne depuis un mois et demi car Delhaize veut céder les 128 magasins qu’il exploite lui-même à des indépendants. Le nombre de magasins qui restent fermés est en baisse constante. Jeudi matin, Delhaize a indiqué que seuls huit magasins à Bruxelles et un en Wallonie restaient fermés. La diffusion est normale.