Au milieu des violents combats au Soudan, de nombreuses personnes sont prises au piège dans leurs maisons ou appartements, souvent sans accès à la nourriture, à l’eau potable et à l’électricité. Par exemple, il n’y a aussi “pas d’issue” pour le plongeur flamand Henri Hemmerechts (53 ans) de la capitale Karthome, où il est entouré de violences militaires depuis samedi. Hemmerechts était au Soudan pour son travail lorsque les combats ont éclaté. Le Flamand essaie de garder le moral, ça sonne dans l’un de ses streams en direct sur Facebook, mais sait aussi qu’il doit se préparer au pire.
Dormant à peine, dosant de la nourriture et de l’eau potable, économisant de l’énergie et les tirs et explosions presque constants autour de lui. C’est maintenant la réalité du plongeur. “Je nage avec les requins en tant que profession, mais pour la première fois de ma vie, j’ai fait une vidéo d’adieu pour mon fils”, a-t-il déclaré dans une interview à Reuters.
Hemmerechts témoigne dans une vidéo sur Facebook qu’il s’apprêtait à quitter Khartoum le samedi 15 avril. Il était déjà dans l’avion lorsque l’aéroport a été soudainement pris pour cible, l’obligeant à fuir la situation chaotique. Depuis, le Flamand est coincé au Soudan. Il ne partage pas sa position exacte pour des raisons de sécurité. Il vaut mieux qu’ils ne sachent pas où sont les Européens.
L’aide ne viendra pas. Pas pour longtemps.
“Nous avons construit un abri anti-aérien car les attaques se rapprochent trop”, explique Hemmerechts. “Nous avons pris beaucoup de précautions et il serait très difficile d’entrer ici, mais il est clair que cela prendra du temps.” Aujourd’hui Hemmerechts et ses compagnons ont pu repousser une première tentative d’entrer dans leur cachette. « Nos barricades ont tenu. Nous sommes en sécurité pour l’instant. Nous nous y étions préparés », car une chose est claire pour lui : « L’aide ne viendra pas. Pas pour longtemps.”
Rationnement, rationnement…
Depuis que les combats ont éclaté samedi, Hemmerechts publie sur son profil Facebook TheOceanRoamer mises à jour quotidiennes sur sa situation dans la capitale soudanaise. Samedi après-midi, l’eau et l’électricité ont été coupées, écrit-il. Un groupe électrogène sur Diesel alimente désormais son groupe en électricité, mais il ne peut le faire indéfiniment. Chaque jour, lui ou l’un de ses compagnons doit maintenant descendre dans la rue pour allumer et éteindre le générateur. Avant-hier, Hemmerechts a failli être touché par une roquette qui a atterri sur le bâtiment à côté de lui. C’est donc mortel mais nécessaire, car il n’a aucune idée de la quantité de diesel restant dans le générateur. Et quand il s’épuise, leur seule source d’électricité disparaît complètement.
L’eau potable doit également être dosée, mais ce matin Hemmerechts a annoncé sur ses réseaux sociaux qu’il semble que la conduite d’eau fonctionne à nouveau. Cependant, cette eau n’est pas potable, elle doit donc être filtrée d’une manière ou d’une autre.
Au moins 270 personnes ont été tuées et 2 600 blessées dans les combats au Soudan, selon l’Organisation mondiale de la santé, citant le ministère soudanais de la Santé.
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