cQue se passe-t-il lorsqu’une femme qui s’occupe de la maison, y compris les enfants et le mari, décide de faire une pause et de partir en vacances ? La réponse est : une catastrophe. La femme en question est Giulia, jouée par Valentina Lodovini, qui avec son évasion met son mari Carlo à l’épreuve, Fabio de Luigi. Ce sont les protagonistes du film 10 jours sans maman, comédie réalisée par Alessandro Genovesi, diffusé ce soir à 21h45 sur Canal 5.
10 jours sans mamanl’intrigue du film
Carlo Rovelli (De Luigi) travaille dans une chaîne de supermarchés, où il a occupé le poste de directeur des ressources humaines. Il est marié à Giulia (Valentina Lodovini), avec qui il a trois enfants : Camilla (Angelica Elli), Tito (Matteo Castellucci) et Bianca (Bianca Usai). Pendant dix ans, la famille ne vivait que le week-end pour des raisons professionnelles. Maintenant, les nœuds reviennent à la maison et la relation avec sa femme et ses enfants se détériore.
Aussi, Giulia est avocate, mais elle a choisi de quitter la profession pour être mère. Un soir, lors d’un dîner, elle se rend compte que son mari la tient pour acquise. La déception, conjuguée à la fatigue, la pousse à prendre une décision : partir en vacances à Cuba avec sa sœur Caterina (Valentina Cenni).
Comment Carlo et ses enfants vont-ils gérer 10 jours sans mère ? Tout le monde espère bien, mais le quotidien s’avère aussitôt désastreux. Sans Giulia, la maison s’effondre et Carlo est incapable de faire face à tous les engagements de ses enfants. Parmi les plus gros problèmes à affronter, l’absence de dialogue avec Camilla, la fille aînée. Et en pleine adolescence, bougon, avec une déception amoureuse à surmonter.
Tito, le second, est un enfant exubérant qui aime être espiègle, même avec la complicité d’amis. C’est précisément l’un d’eux qui a frappé Carlo au visage avec un club de golf, lui cassant les incisives. La dernière, Bianca, commence à parler, mais la seule qui comprend ce qu’elle dit est Giulia.
Carlo, une vie en ruine en famille et au travail
Côté business, les choses ne vont pas mieux. Alessandro Minervini (Niccolò Senni) arrive dans l’entreprise, un jeune cadre prêt à tout pour briller aux yeux du patron et prendre la place de Carlo. De plus, ce dernier est contraint de licencier un employé pour avoir volé trois vis.
Il se trouve que l’agence à laquelle vous vous adressez pour embaucher une baby-sitter envoie ses propres l’ancienne employée licenciée, Lucia (Diana Del Bufalo). Elle noue de bonnes relations avec les garçons et, n’ayant pas le courage de lui dire que c’est lui qui l’a chassée du supermarché, Carlo se fait passer pour un avocat et propose son aide pour poursuivre l’entreprise et demander sa réintégration. Une fois la vérité découverte, Lucia démissionne.
La fin de 10 jours sans maman
Dans ce désordre, arrive le jour de la famille, c’est-à-dire le jour où les employés du supermarché passent une journée avec leur famille et le gérant (Antonio Catania). Camilla et Tito mettent en œuvre un plan diabolique pour ridiculiser Carlo. C’est leur revanche après avoir déformé l’étreinte entre lui et Luciace qui s’est passé quelques jours plus tôt. Camilla pense que son père a une liaison avec la baby-sitter et que Giulia a quitté la maison.
Les conséquences sont désastreuses. En plus de gâcher la fête et de causer d’importants dégâts, Carlo est d’abord rétrogradé puis licencié. Cependant, il accepte la défaite et part d’une nouvelle perspective. Il comprend qu’être père est le travail le plus important et assume ses responsabilités. Il veut être une meilleure personne et, tout d’abord, il s’excuse auprès de Lucia et lui propose de l’aider.
Puis il s’excuse auprès de ses enfants, qui s’excusent à leur tour et peu de temps après le retour de Giulia. Les vacances ont également été bonnes pour elle et la famille est prête à repartir avec un nouvel équilibre. Les rôles sont inversés et c’est désormais Carlo qui s’occupera de la maison et des enfants, tandis que Giulia se remet au travail.
La morale du film
10 jours sans maman met en lumière l’un des débats les plus houleux de ces dernières années : la place des femmes au sein de la famille. Il le fait sur le ton de la comédie, en utilisant un registre léger, mais fonctionnel à l’histoire. Carlo est l’homme par excellence dédié au travailqui s’exclut de la structure familiale jusqu’à ce qu’il soit obligé d’en prendre soin.
Au début de l’histoire il dit : «Quelqu’un a écrit que si vous avez un enfant, ils vous donnent un juge à vie. J’ai trois juges. Et on ne sait même pas encore parler. Il va sans dire qu’ils m’ont déjà condamnémais je suis innocent et j’espère que vous – en référence au public – pourrez au moins m’acquitter ».
Et finalement l’acquittement arrive, mais seulement après que l’accusé ait été confronté aux conséquences de ses actes. Heureusement pour lui, il a la chance de recommencer et de devenir un homme meilleur.
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