Les rédacteurs de ‘Terzake’ ont transformé cette affaire interne en une discussion nationale sur le réveil. Je doute que cela ait contribué à quelque chose


Qu’il s’agisse de photos et de peintures au théâtre Arenberg à Anvers ou de la nomination d’un coordinateur de programme à Bruges, les divergences d’opinion (politiques) locales sont de plus en plus transformées en questions nationales. De préférence encadré dans la terrifiante tendance réveillée internationale mais surtout inexistante. Les politiciens de droite en profitent. Les médias d’information se tiennent prêts, regardent et aggravent les choses.

Il va sans dire que les critiques justifiées sur la nomination de Dalilla Hermans, qui doit renforcer la candidature de Bruges pour devenir Capitale européenne de la culture en 2030, sont les bienvenues, à condition que ses qualifications professionnelles et/ou la procédure de sélection puissent être contestées avec des preuves solides.

Mais la campagne de diffamation du coin (extrêmement) droit, dans laquelle la N-VA a rapidement utilisé un discours très similaire à celui du Vlaams Belang, joue sur les femmes et, comme un sifflet de chien, ouvre la porte toute grande à la racaille raciste.

La diffamation d’Hermans repose principalement sur des citations sorties de leur contexte d’un Le standardinterview de 2017, alors que le terme woke n’était pas encore utilisé dans notre région. C’était des temps plus simples.

propre paroisse

Les rédacteurs de Jusqu’au point a fait exploser cette affaire interne de Bruges mardi soir en un débat national plus large sur le réveil, le mot à la mode du moment pour écarter toute personne qui pense autrement comme un ennemi indéfinissable et invisible de la liberté d’expression.

A la table des débats sur le sujet brugeois : un bourgmestre anversois et président de parti qui a écrit un livre sur le woke et un ministre bruxellois du gouvernement flamand qui se présente de plus en plus comme un opposant au discours anti-woke. Les deux messieurs avaient donc fort à faire pour expliquer leur propre point de vue. Ils ont prêché principalement à leur propre paroisse et je doute que le débat ait contribué matériellement à la compréhension mutuelle du sens et, surtout, du non-sens du réveil.

L’exemple ci-dessus illustre comment, dans des tentatives frénétiques pour garder le pouls de ce qui se passe dans la société, les médias d’information menacent de s’enliser dans des cadres de renforcement sur le réveil. L’utilisation de termes tels que « mouvement éveillé » implique qu’il existe une association organisée de « travailleurs » qui détermine ce qui est (ou n’est pas) dit lors des assemblées générales.

Les éditeurs se prêtent trop souvent à un tel discours. En conséquence, ils ne font que menacer de contribuer à exacerber davantage les tensions, au lieu de s’acquitter de leur tâche consistant à fournir une interprétation impartiale et des nuances pour informer le public.

Bien qu’il existe certainement de nombreux exemples de bons rapports réfléchis, la vigilance reste de mise. Plutôt que de se réveiller en soi, le reportage à ce sujet, surtout s’il est entrecoupé de cadrage politique, peut avoir des conséquences bien plus désastreuses pour la société.

Dalilla Hermans a été nommée par Bruges coordinatrice du programme en vue de l’élection en tant que capitale culturelle de l’Europe 2030.Image Damon De Backer



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