On sait depuis longtemps à propos de Gand et de Bruxelles qu’ils ont une grave pénurie de logements étudiants, et maintenant Louvain fait également partie de ce club. Le département des services aux étudiants de la KU Leuven prévoit une pénurie d’environ 4 000 logements étudiants d’ici 2026. Ils fondent cette estimation sur l’offre actuelle, la croissance démographique des jeunes de 18 ans, l’augmentation attendue du nombre d’étudiants internationaux et des prévisions sur l’allongement de la durée moyenne des études.
Avec un déficit d’environ 10.000 logements étudiants chacune, Gand et Bruxelles restent en tête. Il y a aussi trop peu de chambres d’étudiants à Anvers pour la première fois. Une estimation de Kotweb, une plateforme d’établissements d’enseignement supérieur, la ville et le portail étudiant STAN, montre qu’il manque actuellement 1 900 chambres étudiantes.
Néanmoins, le chiffre de Louvain est frappant. Pendant longtemps, la ville étudiante a semblé maîtriser la croissance de la demande. «En 2011, nous avons remarqué pour la première fois qu’il y avait une pénurie imminente», explique Ann Gaublomme du département des services aux étudiants de la KU Leuven. « Par la suite, beaucoup a été ajouté, de sorte qu’il n’y a pas eu immédiatement de pénurie. »
Mais en raison des fermetures corona, plus d’étudiants que jamais ont voulu goûter à la liberté de la vie étudiante. La démocratisation et l’internationalisation croissantes de l’enseignement supérieur font également augmenter la demande.
Les chercheurs Joren Sansen (VUB), Marijke Vermander (VUB) et Ana Dresler (ULB) ont réuni toutes les estimations dans une analyse du marché du logement étudiant pour le Centre d’aide au logement. « Ce qui m’a le plus frappé, ce sont les différentes politiques des universités et des collèges en matière de logement étudiant », déclare Sansen. « Certains disent : ce n’est pas notre tâche principale. Alors que d’autres veulent parier dessus.
Selon Sansen, il est logique que les universités assument la responsabilité de la solution aux pénuries. En effet, la poursuite de l’internationalisation fait partie de leur politique stratégique. Bien qu’il appartienne ensuite au gouvernement flamand de déterminer s’il doit le faire avec des acteurs privés et sur quels étudiants il doit se concentrer. Le ministre du Logement Matthias Diependaele (N-VA) a déclaré qu’il examinerait les recommandations du rapport dans les semaines à venir.
« Nous cherchons constamment des solutions en coulisses », répond également Gaublomme. « Par exemple, nous sommes en pourparlers avec des promoteurs privés et la ville de Louvain pour voir où la construction peut avoir lieu et si les permis peuvent être accordés plus rapidement. »
La ville de Tirlemont a récemment proposé de fournir des logements supplémentaires aux étudiants de Louvain. Julien De Wit, président de l’Association flamande des étudiants, est séduit par cette idée. « Nous devons nous concentrer sur le logement étudiant en dehors de la ville et les grands projets de développement. Sinon, les prix ne feront qu’augmenter.