Par Julian Loevenich
Consommation de drogue ouverte sur le quai, passagers turbulents, odeur pénétrante d’excréments et d’urine : à quel point le métro de Berlin est-il souterrain ? En ce qui concerne les employés de la Berliner Verkehrsbetriebe (BVG) : extrême !
Maintenant, 270 chauffeurs de métro ont signé une lettre d’incendie (BZ est disponible) au conseil d’administration de BVG et au Sénat. Leur revendication : Agissez enfin, embauchez plus de personnel de sécurité !
BZ a parlé à un chauffeur. Ce qu’elle rapporte fait peur ! « J’ai fait le dernier trajet en U6 vers 1h du matin », raconte-t-elle. Terminus : Mariage. Cependant, un passager ne descend pas du train. « Quand je suis arrivé vers lui, il m’a jeté la bouteille. » A 1h du matin, la femme est seule, il n’y a pas de personnel de sécurité.
Un autre employé de BVG travaille comme chef de gare depuis plus de 20 ans. Leur tâche : Vérifier entre autres les voies dans les tunnels du métro. « Quand je suis entrée dans le tunnel depuis la station de métro Viktoria-Luise-Platz, j’ai entendu des ronflements », raconte-t-elle, « j’ai sursauté tout de suite. »
Dans une alcôve juste à côté des voies, elle trouve un homme endormi. Un risque pour la sécurité tant pour l’employé que pour l’homme. D’autres utilisent même le tunnel du métro comme toilette de rechange !
Un autre chauffeur de métro rapporte au BZ qu’un homme a dormi plusieurs fois dans la cavité sous le rebord du quai d’une gare du nord de Berlin. Dangereux! « Un collègue a été choqué après avoir vu l’homme allongé là quand il est arrivé en voiture », raconte le chauffeur.
La consommation de drogue est également un problème, comme à la station de transfert très fréquentée de Hermannplatz. Un conducteur a observé un junkie là-bas : « Il a pris une photo pendant que nous passions devant. » Mais les passagers « normaux » ont également attiré une attention négative. Par exemple, lorsque le train démarre devant vous. « De plus en plus souvent ils nous hantent devant le poste de conduite pour nous montrer leur mépris », raconte un chauffeur.
La conclusion des salariés : Ils se sentent de plus en plus en insécurité, laissés seuls dans le métro ! Un porte-parole du département chargé de la Mobilité du Sénat sur la BZ : « Du point de vue de l’État, il reste avant tout la tâche de l’entreprise de transport de trouver des solutions aux problèmes de leurs systèmes. » Mais on est en pourparlers avec le LPP.
Le BVG dit à propos du problème : « Il est clair qu’en tant qu’entreprise de transport, nous ne pouvons pas résoudre seuls les problèmes sociaux. » Par conséquent, il y a des contacts étroits avec les politiciens et les autorités de sécurité.