Le Conseil d’État donne au cabinet et aux Pays-Bas porteurs de projets un peu d’air dans le dossier de l’azote


Enfin un coup de pouce dans le bien triste dossier de l’azote – c’est ainsi que le cabinet aura reçu mercredi matin l’arrêté de référé du Conseil d’Etat. La plus haute juridiction administrative a décidé que la «limite de coupure» fixée par le ministre pour les précipitations d’azote de 25 kilomètres pour des projets individuels pouvait être maintenue. C’est une nouvelle particulièrement bonne pour le gouvernement et pour l’ensemble des Pays-Bas en développement de projets, qui ont de nouveau dû faire face à des retards de plusieurs mois dans l’octroi des permis lorsque la limite a été supprimée.

Pas encore de communiqué sur l’A15

La décision provisoire fait suite à plus de deux ans de litige concernant la décision d’itinéraire ViA15, les projets d’extension de l’A15 vers l’A12 à la frontière allemande. Le Conseil n’a pas encore pris de décision définitive sur la décision d’itinéraire mercredi. En raison de la grande importance sociale, la question de la limite de coupure a d’abord été examinée. La question centrale est : jusqu’à combien de kilomètres d’un projet individuel devez-vous mesurer les précipitations d’azote – d’une grande importance pour les permis pour tous les projets de construction et les fermes d’élevage qui émettent de l’azote.

La limite de coupure pour les projets individuels était de 5 kilomètres jusqu’en 2022, mais a été fixée à 25 kilomètres par le ministre après une précédente décision provisoire du Conseil d’État. Les organisations environnementales critiquent vivement le fondement scientifique de cette limite de 25 kilomètres. Ils parlent d’un nouveau chemin de chèvre pour l’octroi de permis, dans lequel tout l’azote qui tombe en dehors de la limite de 25 kilomètres n’est pas pris en compte. Il appartenait au Conseil d’État d’évaluer si la justification de la limite de 25 kilomètres, basée en partie sur les recherches du RIVM et du TNO, était suffisamment solide.

Le résultat peut être résumé comme suit : il faut tracer une ligne quelque part, et cette ligne est la meilleure disponible avec la science d’aujourd’hui, déclare l’avocat environnementaliste Rachid Benhadi. « Le juge dit en fait qu’à partir de 25 kilomètres, on ne peut plus dire avec suffisamment de certitude si un certain dépôt d’azote provient d’un projet individuel. Et avec cette incertitude, vous ne pouvez pas refuser un permis. Avec le modèle de calcul actuel et la limite de 25 kilomètres, c’est possible, et cela peut donc être maintenu.

Lire aussi : Quatre projets qui montrent à quel point la crise de l’azote est pénétrante aux Pays-Bas

Résultat surprenant

Le fait que le Conseil d’État se soit rangé du côté du cabinet surprend de nombreux avocats. Au cours de la procédure longue et parfois très technique, les juges ont été conseillés par le STAB, organe consultatif de droit administratif de l’aménagement du territoire et de l’environnement. Dans leur avis, les experts ont déclaré que la science ne prescrit nulle part une limite maximale de coupure. Selon eux, le choix du ministre d’aller à 25 kilomètres n’a pas été fait sur la base de nouvelles connaissances scientifiques.

Par avance, les avocats et autres experts ont également tenu compte du fait que l’arrêt définitif du Conseil d’État pourrait très bien se dérouler différemment, et que la limite de coupure de 25 kilomètres ne pouvait plus être utilisée. Mais le Conseil pense autrement. Le ministre a fixé le seuil de coupure sur la base des « meilleures connaissances scientifiques », ont indiqué les juges mercredi matin. La limite limite de 25 kilomètres est donc « acceptable ». En outre, des seuils similaires sont également utilisés dans les pays voisins – où les distances sont parfois encore plus petites.

Les juges reconnaissent que l’azote tombe effectivement à plus de 25 kilomètres et soulignent au gouvernement sa responsabilité de réduire la quantité totale d’azote dans les réserves naturelles néerlandaises. L’approche du gouvernement vis-à-vis de l’azote est actuellement dans une impasse politique. Mercredi, il y a eu un débat houleux à la Chambre des représentants sur l’opportunité ou non d’imposer le rachat des chargeurs de pointe, et si les objectifs d’azote devaient être atteints en 2030 ou 2035.

Premier ministre : bonne nouvelle

La décision est également un coup de pouce important pour le cabinet, qui a déjà vu disparaître l’exemption de construction en novembre – à la suite de quoi les émissions d’azote dans la construction n’ont pas été prises en compte pour la demande de permis. En conséquence, la construction de près de 100 000 logements a été considérablement retardée. Si le modèle de calcul Aerius était devenu inutilisable en raison de la disparition de la limite de coupure, cela aurait pu avoir des conséquences importantes pour la construction de maisons et la construction de routes et de ponts.

La ministre de l’Azote, Christianne van der Wal (VVD), qualifie donc la décision provisoire de « bonne nouvelle ». Mais, selon le ministre, « cela ne veut pas dire que nous sommes immédiatement tirés d’affaire ».

Les organisations environnementales expriment principalement leur déception. MOB, l’un des opposants dans l’affaire ViA15, dit qu’il trouve la décision du Conseil « curieuse ». La pression sur le cabinet pour s’attaquer aux chargeurs de pointe « n’a fait que s’accroître », déclare le président du MOB, Johan Vollenbroek.

Lire aussi : l’arrêt azote dans l’affaire Porthos bloque les grandes ambitions du cabinet



ttn-fr-33