Le gouvernement doit faire des choix précis dès que possible concernant l’industrie que nous voulons conserver aux Pays-Bas et les entreprises qui devraient partir. Ce n’est qu’alors que l’infrastructure pourra être construite à temps pour rendre le pays climatiquement neutre dans les décennies à venir. L’association sectorielle des opérateurs de réseaux met en garde ce mardi.
Dans une nouvelle étude, Netbeheer Nederland présente quatre scénarios futurs pour le système énergétique néerlandais. Ils montrent à quoi pourrait ressembler notre pays en 2050. Combien d’électricité produisons-nous, combien d’hydrogène produisons-nous sur terre et en mer, et qui utilise toute cette énergie ?
Dans un scénario, nous gardons de nombreuses raffineries de pétrole et entreprises chimiques aux Pays-Bas et continuons à produire de l’acier à grande échelle. Dans d’autres scénarios, certaines entreprises énergivores déménagent à l’étranger. On commence alors à importer des produits à grande échelle, ou on s’isole du marché mondial et on essaie de consommer à plus petite échelle et plus localement.
« Nous devons maintenant vraiment faire des choix, en particulier en ce qui concerne l’industrie », déclare le directeur des politiques Hans-Peter Oskam de Netbeheer Nederland. « Allons-nous donner à toute l’industrie la possibilité de devenir plus durable ou allons-nous voir certains secteurs s’expatrier ?
Ministre Micky Adriaansens (Affaires économiques et climat) écrit le mois dernier à la Chambre des représentants que, selon elle, tous les secteurs ont un avenir aux Pays-Bas, à condition qu’ils deviennent plus durables assez rapidement.
Pourtant, beaucoup reste flou quant à l’avenir de l’industrie. Personne ne sait combien de raffineries de pétrole les Pays-Bas auront à l’avenir. Il en coûte beaucoup d’argent pour les cultiver afin qu’ils puissent produire des carburants durables. De plus, on ne sait pas encore quelle sera la demande. Du fait de l’essor de la voiture électrique, le transport routier nécessitera de toute façon beaucoup moins de carburant.
Ontvang een melding bij nieuws
Jetten doit créer de la clarté
Néanmoins, les opérateurs de réseau veulent déjà savoir ce dont ils devront tenir compte à l’avenir. « Ce n’est pas une étude volontaire », prévient Oskam. « Il s’agit d’une base très importante pour nos investissements physiques. » Les différentes visions de l’avenir nécessitent différents types d’infrastructures. Les opérateurs de réseau dépensent plusieurs milliards d’euros pour installer tous ces câbles et pipelines.
Dans un scénario, beaucoup plus de conduites d’hydrogène sont nécessaires, tandis que dans un autre scénario, l’accent est mis sur l’électricité. Les gestionnaires de réseau veulent savoir le plus rapidement possible où cette infrastructure est nécessaire et quelles zones industrielles sont les premières à agir.
Le ministre Rob Jetten (Climat et Énergie) présentera un plan national pour l’avenir du système énergétique avant l’été. « Nous espérons que les choix que nous décrivons pourront s’y retrouver », déclare Oskam.
Le pays traverse beaucoup de pelle
Dans tous les cas, le pays a besoin d’une refonte majeure. En plus des éoliennes et des panneaux solaires bien connus, nous devrons également installer de nombreux parcs de batteries. Ils stockent l’électricité lorsque le vent souffle ou que le soleil brille. Lorsque le temps est mauvais, ils fournissent en fait de l’énergie.
Dans tous les scénarios, nous produirons également beaucoup d’hydrogène. Nous le stockons sous terre dans d’anciennes cavernes de sel. Il peut être utilisé dans l’industrie ou pour produire de l’électricité dans des centrales au gaz naturel converties.
Les changements nécessaires doivent avoir lieu à un rythme rapide, préviennent les opérateurs de réseau. « Avec la façon dont nous travaillons actuellement dans le pays, ces scénarios ne sont pas réalisables », a déclaré Maarten Afman, l’un des auteurs de l’étude. Par exemple, les gestionnaires de réseaux souhaitent que les autorisations soient délivrées beaucoup plus rapidement pour construire des projets énergétiques.