Le droit au travail à domicile se rapproche avec les conseils SER


Les employés devraient avoir davantage leur mot à dire sur l’endroit où ils travaillent. Avant même le Conseil économique et social (SER) rapport consultatif complet avait sur son site Internet à cet effet, il y avait déjà un soutien politique en sa faveur jeudi.

D66 et GroenLinks “traiteront” cet avis dans leur proposition de loi à ce sujet, a écrit le député Steven van Weyenberg (D66) sur Twitter.

Dans leur propre projet de loi, les travailleurs se sont vu accorder un droit encore plus strict de travailler à domicile. Mais Van Weyenberg qualifie déjà la proposition plus douce de SER de “grand pas en avant”. Et l’avantage est que les employeurs sont également derrière cela. Cela aide à amasser une majorité politique.

Les avis du SER, un important conseiller du gouvernement, sont toujours rédigés par des représentants des employeurs, des syndicats et des « membres de la couronne » experts. Souvent après d’âpres négociations.

Régulation désormais trop maigre

Qu’est-ce qui changerait exactement si cette proposition de travail à domicile était adoptée ?

Un salarié peut déjà demander un changement de lieu de travail : plus souvent depuis son domicile par exemple. Mais le patron n’a alors plus qu’à “considérer” cette demande, conformément à la loi.

Le SER trouve cela trop maigre. Les employeurs devraient accéder à une telle demande si elle est “raisonnable et équitable”.

Cela peut sembler vague, mais cela renforce la position des salariés, s’attend à Ruben Houweling, professeur de droit du travail à l’Université Erasmus de Rotterdam. “Le point de départ est alors que l’employeur coopère, ou explique pourquoi ce n’est pas possible.”

Cela rapproche le droit au travail à domicile, quoique sous une forme modérée. Les juges devront finalement indiquer ce qui est exactement « raisonnable et équitable » pour chaque situation. Le SER mentionne des arguments que les employeurs peuvent utiliser pour refuser une demande. Par exemple, ils doivent souligner que la présence au bureau favorise la coopération et la « cohésion sociale ».

“Les juges sont parfaitement capables d’évaluer si de tels arguments ont du sens”, déclare Houweling. Un employeur peut également utiliser la “cohésion sociale” comme excuse pour refuser toute forme de travail à domicile. « Alors un juge demandera plus loin : est-il vraiment nécessaire pour la cohésion que le salarié soit au bureau pendant cinq jours ? Pourquoi deux jours ne suffisent-ils pas ?

Les employeurs peuvent s’écarter de la nouvelle norme légale, conseille le SER, si des accords sont conclus à ce sujet avec les syndicats ou le comité d’entreprise.

L’heure de l’actualité annulée

L’avis SER apparaîtrait en fait une semaine et demie plus tôt. La présidente Mariëtte Hamer devait avoir une conversation en studio dans une émission télévisée l’heure des nouvelles annuler, car la délégation patronale a voulu étoffer le rapport – qui comptait déjà près d’une centaine de pages – à la dernière minute. Il a dû être renégocié.

Les clubs d’employeurs tels que VNO-NCW, MKB-Nederland et AWVN ont entendu les voix inquiètes de leurs partisans. Les entrepreneurs craignaient que les employés se voient accorder une sorte de «droit de travailler à domicile» dans ce conseil.

Lire aussi cette interview de Mariëtte Hamer : “Le SER était un magasin de bonbons, mais un peu endormi”

C’est ainsi qu’est née l’idée que le SER rédige une note explicative complète de la loi, que D66 et GroenLinks pourront adopter immédiatement. Cela a rendu encore plus clair le fait que cet amendement ne « crée pas par définition un droit sur les œuvres hybrides ».

Il illustre à quel point le sujet est sensible pour les employeurs et les syndicats.

Au départ, le mouvement syndical avait voulu donner aux salariés une position encore plus forte. Le patron ne devrait refuser leur demande qu’avec des arguments “de poids”. C’était aussi le sens de la proposition de D66 et de GroenLinks. Mais pour les employeurs, cela allait trop loin.

Après un an de négociations – y compris la prolongation d’une semaine – ils sont parvenus à un accord. Il y a eu un avis unanime du SER. Juste à temps : lors de son dernier jour en tant que présidente, Mariëtte Hamer a encore rejoint Nieuwsuur.



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