Une nouvelle vision de la maternité de substitution. Après la manifestation des familles arc-en-ciel à Milan et la polémique au Sénat sur l’arrêt du certificat européen de filiation, cela pourrait être le nouveau geste de la majorité sur la question des droits. La ministre Eugenia Roccella a précisé la position du gouvernement : « L’utérus à louer est un marché pour les enfants ». Depuis quelque temps, les Frères d’Italie demandent que la discussion du projet de loi sur la première signature du projet de loi soit inscrite à l’ordre du jour des Chambres Marie-Caroline Varchi qui prévoit que la gestation pour les autres devient un crime universel. Et entre mardi et mercredi, le président de la Commission Justice Ciro Maschio (FdI) convoquera le bureau pour l’incardiner.
Entre autres, le fait que la majorité fixe la maternité de substitution à l’ordre du jour met l’opposition dans la position de devoir s’exprimer par un vote sur une question sur laquelle il n’y a pas d’unité totale.
Mollicone : crime plus grave que la pédophilie
Après les propos de Fabio Rampelli qui ont soulevé la polémique (« Si deux personnes du même sexe demandent la reconnaissance, c’est-à-dire l’inscription à l’état civil, d’un enfant qu’elles font passer pour leur propre enfant, cela signifie que cette maternité de substitution a été les frontières nationales ») Fratelli d’Italia ne recule pas sur la question : « C’est un crime grave, plus grave que la pédophilie » déclare Federico Mollicone, président de la commission Culture de la Chambre et représentant de la FdI, en parlant de maternité de substitution .
Reprise de la proposition Meloni de la dernière législature
La proposition de Varchi – qui reprend un texte de la dernière législature de Giorgia Meloni – vise à étendre à l’étranger l’interdiction de la « gestation pour autrui » envisagée en Italie : le texte prévoit la sanction du citoyen italien qui la met en pratique hors des frontières nationales (dans les pays là où c’est légal) avec les peines prévues pour le crime en Italie, c’est-à-dire une peine de prison de trois mois à deux ans et une amende de 600 000 à un million d’euros.
« Non au tourisme procréatif »
« Il apparaît évident – lit-on dans le rapport accompagnant le projet de loi présenté par le député Fdi le 15 février et composé d’un seul article – qu’il n’est plus possible de laisser les tribunaux seuls face aux problèmes qui se posent de plus en plus du fait de le recours par des citoyens italiens à des pratiques de maternité de substitution pratiquées à l’étranger, et l’opportunité pour la législation nationale de sanctionner des pratiques similaires, exactement comme elles sont sanctionnées si elles sont commises en Italie, réaffirmant ainsi clairement notre opposition à l’exploitation et à la commercialisation de facto des femmes et les enfants.