Toscani devance Ebuehi, égaliseur de De Roon en seconde période. Puis Gasp met le Danois qui après quelques minutes marque le but à trois points
Les Bergames ont la tête dure et sont des travailleurs acharnés. L’Atalanta incarne cet ADN et va au fond des choses avec les ongles d’un humble Empoli, chanceux de prendre les devants par le carambole, coupable de ne pas le fermer quand il le pouvait mais à la longue déchiqueté par la fougue des Nerazzurri. De Roon et Hojlund ont renversé le saut d’Ebuehi et ont donné à leur peuple une victoire vitale pour continuer à croire en l’Europe après avoir ramassé la miette d’un point contre Lecce, Milan, Udinese et Naples.
PREMIÈRE MOITIÉ
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Gasperini parie sur le duo colombien Muriel-Zapata, comme cela ne s’était pas produit depuis le 13 août dernier, lors du premier match de championnat à la Sampdoria. Comme alors, Pasalic se déplace derrière eux, avec Ruggeri préféré à Maehle sur la gauche et Palomino qui prend le centre de la défense au détriment de Demiral. En attendant la récupération de Vicario (confirmation pour Perisan), Zanetti se concentre plutôt sur De Winter pour soutenir Luperto dans la ligne à 4 et au milieu de terrain, il choisit l’ancien Grassi et le Fazzini 2003, avec Marin et Bandinelli prêts à prendre le relais. L’autre Baldanzi 2003 évolue entre les lignes, devant Satriano et Caputo. L’Atalanta mord aussitôt dans le match, aussi pour exorciser la malédiction du score, absent depuis 273 minutes après le coup d’envoi (et le dernier était un rebond, de Hojlund contre Lecce). Pasalic en revanche avale immédiatement le babà préparé par Zappacosta et la pression suffocante (sept corners tirés après 14′) ne produit que quelques centres, une tête cadrée de Scalvini et une frappe du droit de De Roon qui trouve Perisan bien placé. Empoli s’est coincé en deux lignes devant sa propre zone et a eu du mal à redémarrer, malgré que Baldanzi ait semblé aussi pétillant que du prosecchino. Dans le premier tiers du match il n’y a que la Déesse sur le terrain, mais au final elle se perd dans les maladresses techniques – au moins trois crochets manqués au trocart -, la lenteur de Pasalic, la difficulté des attaquants à trouver le poste (maintenant trop large, se marchant sur les pieds dans la surface) et opposition surtout du couple De Winter-Luperto au centre. Une soirée malavisée se transforme en tragi-comique à la 44e minute, quand Empoli passe à travers Ebuehi lors de sa première vraie fente. Poussée de Parisi et Baldanzi sur la gauche, ballon au centre du meneur de jeu, Ruggeri balaie vers Caputo qui déclenche involontairement le défenseur nigérian à un mètre de la ligne de but.
DEUXIÈME PARTIE
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On recommence avec les mêmes hommes mais avec un scénario inversé. Empoli sort mieux des blocs, avec Caputo trois fois proche du 2-0, mais quand l’Atalanta semble ahuri, ils trouvent match nul avec l’homme qui incarne le mieux leur ADN, De Roon, bon à la tête prendre du temps pour Luperto à gauche- a planté le centre du pied droit de Ruggeri. La Déesse revient en force et Zanetti se met à l’abri en insérant Ismajli et Bandinelli à la place de Grassi et Fazzini, De Winter se plaçant devant la défense. Gasp, en revanche, retarde peut-être les remplacements, car Zapata en garde peu, mais le déchaîné Ruggeri prend presque la tête avec une tête d’amen. Haas et Henderson pour Akpa Akpro et Baldanzi complètent le restylage du milieu de terrain d’Empoli, avec un passage en 5-3-2 pour faire face à la pluie de centres de leurs adversaires. Ce n’est qu’à la 76e minute que Gasp a inséré Lookman pour Scalvini, passant à une formation 4-2-3-1 pour chercher trois points vitaux également avec Boga et Hojlund pour les deux Colombiens. Seul le Danois au générique perce après un tir à demi rebondi de Pasalic. Le blond brûle De Winter, sans faute jusque-là, et fait exploser le Gewiss. Cette Atalante aura ses défauts, mais avec un coeur comme ça tu peux encore rêver
17 mars 2023 (changement 17 mars 2023 | 22:49)
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