Le parquet de Milan clôt l’enquête qui voit le dirigeant historique du Mouvement 5 Etoiles mis en examen, Joseph GrillonEt Vincent honorépatron du groupe Moby, tous deux accusés de trafic illicite d’influences.
En toile de fond, la loi de continuité territoriale maritime, qui donnait 72 millions par an au groupe Onorato pendant dix ans, mais qui depuis 2019 ne pouvait plus être garantie sous un régime de monopole. La directive européenne de mars 2019 exigeait en effet que les tronçons soient attribués par appel d’offres public, en régime concurrentiel.
En 2021, six appels d’offres ont en effet été ouverts par le gouvernement, et le groupe Onorato n’en a remporté qu’un seul, celui pour la liaison entre Gênes et Porto Torres. Depuis 2021, l’entreprise a donc perdu ce prêt conséquent, un gros problème pour un groupe qui avait déjà un passif de 200 millions et 350 millions de dettes (et qui pour cette raison s’est retrouvé en concordat avec ses créanciers).
Selon les enquêteurs, dans les années précédant l’ouverture du marché, Onorato aurait payé Grillo – et aussi Casaleggio, dont pourtant l’archivage a été demandé par les procureurs – pour avoir un consultant lié à la communication et à la rédaction d’articles éditoriaux, mais qui en réalité, selon la thèse des procureurs menés par Maurice Romanelli il est né en noyau fiscal du Gdf, a caché des activités de lobbying. En fait, il aurait poussé les membres de son parti à travailler pour aider Onorato. Or, seuls eux font l’objet d’une enquête, car pour les autres – sur lesquels règne le secret maximum – le procureur n’estime pas nécessaire de poursuivre, ayant demandé au juge d’instruction de les débouter.
L’argent dont il est actuellement question dans l’avis de clôture des enquêtes s’élève à 240 mille euros (moitié pour 2018 et moitié pour 2019), promis et partiellement versés apparemment en contrepartie de « accord de partenariat » entre Moby et Beppe Grillo.