LA DIMINUTION DES PRÉCIPITATIONS – AU NORD > 43° DE LATITUDE

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La situation climatique

La situation est encore aggravée par les températures plus élevées, à tel point que « même à haute altitude – ajoute le climatologue – les chutes de neige se font plus rares ». Et si les pluies hivernales sont importantes pour l’approvisionnement de l’été, les pluies solides le sont encore plus, car elles ne coulent pas immédiatement et pendant les mois les plus secs, elles alimentent les rivières, les ruisseaux et les réservoirs.

En bref, la neige est l’approvisionnement naturel le plus important et aujourd’hui elle est rare. Une étude récente publiée dans la revue Nature Climate Change, également menée par l’Institut Cnr en collaboration avec l’Université de Padoue, certifie que la durée de l’enneigement dans les Alpes est passée de 250 jours (chiffre moyen des 600 dernières années) à 215 jours au cours de la dernière décennie.

De plus, des températures plus élevées se traduisent par moins d’humidité dans le sol : la surface de la terre se réchauffera plus rapidement, avec le risque de grandes vagues de chaleur pendant les mois d’été.

L’urgence dans les bassins

L’inquiétude d’Anbi, l’association qui regroupe les consortiums de bassins versants, grandit. L’institution souligne que les rares pluies et chutes de neige de fin février et début mars n’ont pas redéfini le bilan hydrique, désormais largement déficitaire. La situation est critique dans le Trentin, avec des réservoirs et des lacs remplis à 32 %. En Lombardie, la réserve d’eau est déficitaire par rapport à la moyenne historique (-55,9%), quoique supérieure à l’an dernier (+12,59%). Il y a une légère reprise dans la zone du delta du Pô, qui continue cependant à couler en dessous des creux historiques dans de nombreuses stations de surveillance en amont. Et la Calabre vient au premier plan, avec les bassins du Sila à 30 % de la possibilité d’accumulation (en février 2022, elle était à 50 %). « Pour la deuxième année consécutive, la huitième des vingt dernières, nous détectons un manque de disponibilité en eau inférieur aux moyennes historiques », explique Francesco Vincenzi, président de l’Anbi. « Le Sud réagit généralement mieux à la sécheresse que le Nord grâce aux travaux réalisés dans le passé à travers la Cassa del Mezzogiorno. En effet, l’infrastructure est la réponse la plus adaptée à moyen et long terme ».

LA DIMINUTION DES PRECIPITATIONS – AU SUD < 43° LATITUDE

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En attendant, les organismes de récupération travaillent à la mise en œuvre de la directive européenne qui nous oblige à récupérer les eaux usées épurées (le projet de disposition avec les exigences minimales pour la réutilisation de l’eau est consultable sur le site du ministère de l’environnement jusqu’au 31 mars pour à des fins agricoles, industrielles et civiles, ndlr) qui est actuellement de 5 %. «Nous avons déjà des exemples valables dans notre pays – poursuit Vincenzi – comme à Mancasale de Reggio Emilia, où 2 000 hectares sont irrigués grâce à la récupération des eaux usées de l’épurateur. Nous avons des expériences actives dans la région de Bologne, dans le Latium, en Gallura».



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