Dans l’ensemble, ce sont les nombres qui décrivent algébriquement le paradoxe. Pourquoi Carlo Fuortes – le PDG de Rai d’abord considéré comme probable au départ, puis certainement à l’atterrissage au Maggio Fiorentino (mais avec beaucoup de déni urbi et orbi) et qui sait de quoi on discute encore au départ, étant donné qu’au cours de la semaine, il a pu voir le Premier ministre Giorgia Meloni (mais il n’est pas certain que, le cas échéant, on parlera de son départ de Viale Mazzini) – il sort avec de meilleurs chiffres que ceux du conseil précédent sur le budget. Techniquement, il serait renforcé. Même si utiliser certains termes, traiter avec Rai, c’est franchement audacieux.
Cinq oui au CA (contre 3 au budget)
Les faits d’abord. Avec cinq oui et deux non, le conseil d’administration de Rai a approuvé les plans de production et de diffusion. Un moment clé pour le fonctionnement de la télévision publique. Outre la présidente de Rai Marinella Soldi et le PDG Carlo Fuortes, Francesca Bria (part Pd), Simona Agnes (part Forza Italia) et Igor De Biasio (part Ligue) ont également voté pour. Vote contre en revanche par Alessandro Di Majo (M5S) et Riccardo Laganà (représentant des salariés). Le 30 janvier, à l’occasion du vote du budget, il y a eu 3 oui, venant du PDG, de la présidente et de Francesca Bria. Vote contre pour Alessandro Di Majo et abstention pour Riccardo Laganà tandis qu’Igor de Biasio, en part Lega, et Simona Agnes, en part Forza Italia n’ont pas participé au vote.
Chiffres et politique en Rai
Deux voix gagnées alors, pourrait-on dire. Jusqu’ici la logique des nombres. Mais chez Viale Mazzini, nous ne sommes pas mesurés uniquement par des chiffres, tout comme il serait simpliste (bien que techniquement correct) d’analyser la Rai en tant qu’entreprise. Personne ne peut nier (à l’exception des différents directeurs généraux qui, dans leurs premières interviews imprévoyantes, comme cela s’est également produit avec Fuortes, s’empressent de dire que ce n’est pas le cas) que la politique ne donne pas les cartes à Viale Mazzini. Après tout, Rai est toujours une station thermale contrôlée à 99,6 % par le ministère de l’Économie et des Finances et les 0,4 % restants par Siae. La concession d’un service public est en cause, la nomination de 4 membres a lieu par la Chambre et le Sénat et la Commission de surveillance bicamérale a des pouvoirs, notamment l’approbation aux deux tiers des voix dans la nomination du président-directeur général.
Le nœud d’approvisionnement
Dans le futur parcours du PDG, les raisons de trébucher ne manquent pas. Si vous regardez bien, le dernier conseil d’administration lui-même en contient. « Je me suis senti obligé de voter contre en raison de la quantité importante de programmes en appels d’offres et achats totaux et partiels notamment en prime time jusqu’à des pourcentages, à mon sens, industriellement et économiquement insoutenables à moyen et long terme », a résumé le réalisateur. Laganà. C’est pour les contrats, avec un focus particulier sur le programme « Belve » mené par Francesca Fagnani qui, d’ailleurs, va comme ça en matière d’audience. C’est à ce programme que Laganà fait référence dans sa note lorsqu’il parle de « l’externalisation récente d’une production réalisée en interne jusqu’à hier, l’utilisation du contrat total détermine très souvent une augmentation significative des coûts par tranche, ainsi que des risques des questions critiques et desservent la production et l’édition ».
Le phare Agcom sur Sanremo et la publicité cachée
Ensuite, il y a toute l’affaire Sanremo, avec la décision attendue à l’Agcom sur l’ouverture d’une enquête pour vérifier tout comportement répréhensible (et punissable) concernant la vitrine donnée à Instagram pendant le Festival et quelques cas de publicité cachée. L’Autorité devrait en parler dans son Conseil du 8 mars, avant le Board de la Rai du 16 mars. Enfin et surtout, il y a la date limite du plan industriel. Ce qui intervient au moment où Rai et hors Viale Mazzini s’interrogent sur l’avenir de la redevance (restera-t-elle sur la facture ?) et sur la tenue des comptes (dégradation de la situation financière nette à -650 millions). Cette dernière s’est aggravée l’année dernière également en raison de la hausse des prix de l’énergie et de l’inflation.