Garde forestier : « La nature ne peut être sauvée qu’avec moins d’émissions d’azote »


Pour protéger la nature, la province a décidé mercredi soir de ne plus accorder de permis pour les nouveaux projets qui provoquent des émissions d’azote supplémentaires. Selon la garde forestière Irma de Potter, cette décision s’impose : « La nature ne peut plus attendre »

Photo de profil de Sven de Laet

« Malheureusement, nous savons depuis des décennies que la nature en Brabant ne va pas bien », dit-elle. « La conclusion selon laquelle l’état de la nature s’est encore détérioré est très inquiétante, mais ne nous surprend pas. »

Dans la réserve naturelle De Kampina entre Boxtel et Oisterwijk, vous vous promenez actuellement dans une mer de verdure. À première vue, cela ne semble pas si mal avec les plantes et les animaux de la région. Et selon le garde forestier, c’est exactement la grande idée fausse.

« La nature est belle, n’est-ce pas ? »

« Je l’entends plus souvent de la part des gens : ‘Ça a l’air bien.’ Mais nous voyons maintenant combien de types de plantes disparaissent. »

Un peu plus loin, elle s’agenouille pour montrer l’exemple. « C’est une belle touffe de bruyère rose. Mais nous l’avons vu fleurir de moins en moins ces dernières années. C’est à cause des différents types d’herbes qui poussent ici. Ils peuvent mieux gérer l’azote, alors ils ont commencé à proliférer. » et déplacent les plantes comme la bruyère. »

Et cela a pas mal de conséquences. « Moins il y a d’espèces végétales différentes, moins il y a d’animaux qui peuvent vivre ici. »

Les arbres ont également du mal en raison de la grande quantité d’azote qui précipite, dit De Potter, pointant du doigt un chêne mort. « L’azote provoque des processus chimiques dans le sol. En conséquence, d’importants minéraux sont emportés par les couches de sol que les racines des arbres ne peuvent plus atteindre. »

« Les seins naissent avec les jambes cassées. »

C’est aussi une petite catastrophe pour les oiseaux. « En raison du manque de calcium dans le sol, on voit que les oiseaux pondent des œufs fragiles. Ou que les mésanges naissent même avec des pattes cassées. »

Pour prévenir au maximum cette misère, Irma de Potter et ses collègues tentent de restaurer au maximum la nature. « C’est bien que la province reconnaisse le résultat de ces enquêtes », dit le forestier. « Mais en n’accordant pas de permis, l’azote n’est pas immédiatement réduit. »

« Pour restaurer la nature, il faut des mesures qui réduisent réellement les émissions d’azote », ajoute-t-elle. « Après cela, les permis peuvent également être délivrés à nouveau. »



ttn-fr-32