La ministre flamande de la Mobilité Lydia Peeters (Open VLD) souhaite organiser un projet pilote dans lequel les inspecteurs de De Lijn sont équipés de caméras corporelles. Elle veut utiliser les caméras corporelles comme un outil dans la lutte contre l’agression croissante contre les conducteurs et les inspecteurs.

La ministre de l’Open VLD a adressé un courrier à sa collègue fédérale de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) car elle doit donner son autorisation. C’est ce que le ministre Peeters a répondu aujourd’hui au Parlement flamand aux questions de Wim Verheyden (Vlaams Belang) et Els Robeyns (Vooruit).

L’année dernière, il y a eu plus de 2 250 situations d’agression chez De Lijn, soit une augmentation de plus d’un cinquième. « Nous ne pouvons tolérer cette agression », a déclaré le ministre Peeters. Selon elle, de nombreuses mesures ont été prises dans la lutte contre les agressions, allant des campagnes de sensibilisation et l’équipement des bus avec des postes de conduite verrouillés aux caméras sur les véhicules.

Projet pilote

Le ministre aimerait aller plus loin. C’est pourquoi elle a demandé à la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, l’autorisation d’organiser un projet pilote dans lequel les inspecteurs de De Lijn sont équipés d’une caméra corporelle. « D’une part, cela aura un effet dissuasif sur les agresseurs et, d’autre part, cela fournira également des images et des preuves qui pourront être utiles par la suite », semble-t-il. Si le projet pilote est évalué positivement, le système peut être déployé dans toute la Flandre.

Le ministre a également reçu des questions en commission sur les escroqueries chez De Lijn. Le nombre d’amendes pour les fraudeurs a fortement augmenté entre 2018 et 2022, passant de 35 131 à 53 195, soit une augmentation de plus de 51 %. De plus, il apparaît qu’à peine la moitié des fraudeurs qui reçoivent une amende la paient effectivement. Ainsi, De Lijn perd 3,5 millions d’euros par an.

La ministre Peeters réitère que le tarif est « inacceptable et antisocial » et, selon elle, De Lijn proposera également un plan d’action « pour prévenir la fraude et le tarif ». Entre autres, du personnel supplémentaire sera déployé sur les lignes présentant un risque accru de fraude et les équipes existantes seront redéployées pour « des contrôles plus ciblés et augmenter les chances de se faire prendre ».



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