L’Office néerlandais de sécurité (OVV) présente aujourd’hui son rapport sur la sécurité de Reduan B., de l’avocat Derk Wiersum et de Peter R. de Vries assassinés. Que peut-on attendre du rapport ?
Là est un an et demi enquête sur la sécurité des victimes. Un rapport a été établi sur la base d’échanges avec les personnes directement concernées. Il devient clair ce qui s’est passé avant la mort de Reduan B. (frère de Nabil B., témoin clé dans le procès Marengo), Wiersum et De Vries en termes de sécurité et ce qui n’a pas fonctionné exactement.
Le rapport n’aborde pas la question de la culpabilité. Nous ne lisons donc pas qui est responsable des meurtres et qui les a ordonnés. Il ne contient pas non plus les noms des agents et/ou des procureurs qui ont commis des erreurs.
Le rapport ne se contente pas de corriger les erreurs ; il faut aussi en tirer des leçons. Aux Pays-Bas, nous avons ce qu’on appelle le système de surveillance et de sécurité. Des organisations telles que le ministère public (OM) et la police travaillent ensemble pour prévenir une agression contre une personne. Cela relève du soi-disant devoir de diligence de l’État. Malgré ce devoir de vigilance, les choses ne se sont pas bien passées dans ces trois dossiers.
Il est important de déterminer comment les choses ont pu si mal tourner, afin que ces erreurs puissent être évitées à l’avenir. C’est pourquoi l’OVV inclura également des suggestions d’amélioration dans le rapport.
Celles-ci sont importantes, car de plus en plus de personnes aux Pays-Bas sont protégées en raison des menaces de l’environnement criminel. Il s’agit principalement d’avocats, de juges, de procureurs et de journalistes.
Les conclusions du rapport seront fermes et douloureuses. Nous le savons parce qu’un projet de rapport a déjà fait l’objet d’une fuite. Cela est également entre les mains de NU.nl.
Le rapport indique que les trois meurtres n’auraient pas pu être évités en raison d’une sous-estimation, d’un manque de partage de communications cruciales et de signaux manquants. Il pouvait même arriver que des personnes ne soient pas protégées même si elles étaient en danger.
Nous connaissons également les détails des meurtres grâce aux affaires judiciaires. Des gens ont été arrêtés et condamnés à cause des liquidations. Grâce à ces poursuites, nous avons une bonne idée de ce qui s’est passé avant les meurtres. Et donc aussi de quels signaux la police et la justice ont manqué.
Nous ne savons pas si le rapport aura également des conséquences politiques. Par exemple, la question est de savoir si le ministre de la Justice et de la Sécurité Dilan Yesilgöz se sentira obligé de démissionner. Bien que tous ces meurtres aient été commis avant qu’elle ne soit ministre, en tant que ministre actuelle, elle en est responsable. Si elle démissionne, cela ne sera pas annoncé aujourd’hui.
Et qu’en est-il des personnes au sein du ministère public ? On peut également se demander s’ils décident de démissionner. Et puis il y a le côté légal. Le plus proche parent peut poursuivre l’État pour négligence. Il est certain que diverses parties, telles que les avocats du témoin clé, répondront au rapport aujourd’hui. Vous pouvez bien sûr lire ces réactions sur NU.nl.
Le rapport sera rendu public à 11 heures.