Rodriguez sauve Ancelotti : l’Atlético fait peur au Real, mais seul le Barça rit

Première mi-temps ennuyeuse, deuxième mi-temps crépitante avec deux buts et polémique. Le résultat ne satisfait ni les blancos, qui pourraient terminer à -10 de Barcelone demain, ni les colchoneros, quatrièmes mais avec le Betis cinquième seulement à -2

Correspondant de Madrid Filippo Maria Ricci

@filippomricci

Le grésil avant le match, les bâillements en première mi-temps, les polémiques et les buts en seconde. Au final au Bernabeu entre le Real Madrid et l’Atletico Madrid ça s’est terminé 1-1, un match nul qui ne sert à personne : Ancelotti réduit l’écart avec Xavi à 7 points, mais Barcelone affronte Almeria demain et peut aller +10 ; Simeone, quatrième du classement, ne dépasse pas la Real Sociedad à la troisième place et voit le Betis à la cinquième place approcher les -2.

LA MÉMOIRE

C’était le jour du souvenir du président d’honneur Amancio Amaro décédé au cours de la semaine, les joueurs madrilènes entrant tous sur le terrain avec le maillot numéro 7 du grand ex et une minute de silence sincère.

ET LES DOSSIERS

Un match spécial pour Simeone : avec 425 matches, il surpasse Miguel Muñoz de Madrid en tant qu’entraîneur de la Liga avec le plus de bancs dans un seul club et atteignant 612, il rejoint la légende Luis Aragones en tête du classement des entraîneurs de l’Atletico avec le plus de bancs. Aragones a atteint le chiffre en 7 mandats différents entre 1974 et 2003, le ‘Cholo’ d’un seul souffle en ces très longues 11 années, à partir de décembre 2011.

LES CHOIX

Ancelotti n’a pas Rodrygo, Alaba et Mendy et abandonne Camavinga, Tchouameni et Modric. Espace pour Ceballos et Asensio, avec Nacho comme arrière gauche et Kroos comme pivot. Simeone ne peut pas compter sur les blessés De Paul et Kondogbia, il envoie Morata, Depay et Correa sur le banc, plaçant Carrasco aux côtés de Griezmann, laissant de la place au jeune Pablo Barrios et alignant son équipe avec un 4-2-3-1 inédit.

bâillements et erreurs de visée

L’Atletico débutait fort mais s’estompait tôt et la première mi-temps se passait entre quelques bâillements et tirs surdimensionnés de Madrid, qui prenait rapidement le contrôle du match sans toutefois créer de grands dangers. Carrasco est le plus dangereux de l’Atletico, qui a perdu à la 20e minute Reinildo, son défenseur le plus en forme, en raison d’un grave problème au genou droit après un affrontement avec Valverde. Benzema a reçu deux invitations intéressantes de Militao et Valverde.

CHANGEMENT ET ROUGE

Simeone a introduit Correa dans l’intervalle pour le jeune chanteur Pablo Barrios et peu après Lemar pour le blessé Marcos Llorente. Le problème pour l’Atlético, c’est que Gil Manzano considérait le coude du petit Correa vers le géant Rudiger avec le ballon loin du rouge. C’était 64′ et la punition semble certainement excessive. Après le dernier derby, l’Atletico Madrid avait publié une lettre de protestation contre la mise en place de l’arbitre. Nous verrons ce qui se passera cette fois.

CHOLO BRAVE ET RÉCOMPENSÉ

Simeone a fait venir Morata et Witsel pour Koke et Saul, Ancelotti a réagi avec Alvaro Rodriguez, 18 ans, pour Nacho et un instant plus tard (78′) le garçon a perdu Gimenez sur un coup franc de Griezmann pour l’Atletico, que Bernabeu en Liga n’avait pas ‘t marqué pour 470’ et presque 5 ans.

LA RANÇON

Alvaro Rodriguez s’est pourtant vite racheté : après un superbe arrêt d’Oblak sur Camavinga, l’avant-centre du Castilla est allé prendre le corner de Modric pour marquer l’égalisation d’un saut en solo mais vraiment impressionnant. Ce n’est que son deuxième match de Liga et c’est un but dont il se souviendra toute sa vie. Madrid a tenté de gagner mais l’Atletico a défendu jusqu’au bout.





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