L’ancien PDG de Philips, Frans van Houten, veut toucher sa prime jusqu’au dernier centime

Frans van Houten, d’où le connaissons-nous ?

Tu étais dans le savon Bons moments mauvais moments Frits van Houten, un homme d’affaires qui a également Mauvais garçon de la série. Son personnage préféré était Scrooge McDuck; quelqu’un qui, sans grand sens moral, veut toujours être payé jusqu’au dernier centime. Cette semaine Frans – donc pas Frits – van Houten était dans l’actualité. Le PDG de Philips, qui a quitté l’année dernière, a été méprisé par les investisseurs et d’autres parties de la société. Il était également accusé de ne pas avoir trop de sens moral. Raison : il voulait recevoir sa récompense pour 2022 jusqu’au dernier centime. Cela peut s’élever à 1,7 million d’euros.

Pourquoi est-ce remarquable ?

Philips a connu une année carrément dramatique en 2022. Le groupe – qui se concentre désormais sur la technologie médicale et les brosses à dents – a subi une perte de 1,7 milliard d’euros en 2022 et a annoncé il y a quelques semaines que dix mille personnes devront partir en raison d’une réorganisation. L’entreprise a beaucoup de frais à cause d’un rappel d’appareils d’apnée du sommeil. La mousse utilisée dans les machines peut s’effriter. Des gaz nocifs peuvent également être produits qui peuvent être toxiques et cancérigènes.

Philips savait depuis 2016 qu’il devait utiliser une mousse différente, mais il a fallu des années avant que l’entreprise n’agisse. Elle a dû annoncer à plusieurs reprises que les frais de rappel des machines étaient encore plus élevés. Le groupe fait maintenant face à toutes sortes d’amendes et de poursuites civiles. Cela pourrait coûter encore des millions à des milliards d’euros. Le cours de l’action est passé de plus de 50 euros en avril 2021 à près de 16 euros aujourd’hui. L’automne dernier, Van Houten a quitté Philips en tant que PDG après presque douze ans.

Le conseil d’administration actuel, dirigé par le successeur Roy Jakobs, a renoncé au bonus pour 2022. Mais pas Van Houten. Clubs d’investisseurs Eumedion et VEB “ne comprends pas”. Ils se demandent pourquoi le Conseil de surveillance n’est pas intervenu avec sa compétence pour ajuster à la baisse la rémunération variable de Van Houten. Ils veulent également savoir pourquoi Van Houten est encore disponible jusqu’en avril pour des travaux de conseil contre un salaire de base de plus de quatre mille cette annéehors primes.

N’y avait-il pas déjà un tapage autour du bonus de Van Houten ?

C’est exact. Les bonus font toujours bonne figure sur la carte de bingo des actionnaires insatisfaits. C’était aussi le cas l’année dernière. La crise des appareils d’apnée battait déjà son plein et pourtant le conseil d’administration, mené par Van Houten, voulait s’octroyer une prime. Les investisseurs mécontents ont rejeté cette proposition à une large majorité de 80 %.

Mais Van Houten a ignoré l’opposition et s’est quand même payé une prime de 1,8 million d’euros. Radio d’en face BNR il a dit à l’époque qu’il avait trouvé le tapage “battu”. “Je pense que les gens s’en inquiètent trop. Je pense que les Pays-Bas sont le seul pays au monde à poser ces questions sur mon salaire. Selon Van Houten, il y avait “d’autres choses qui vont bien” et c’est pourquoi il méritait le supplément.

On ne sait pas avec quoi Van Houten défend le bonus actuel. Il était silencieux cette semaine. Seul était audible le claquement figuratif d’une porte du siège social de Philips, que Van Houten ferma violemment derrière lui.

En l’absence de la chroniqueuse Marike Stellinga, en congé d’écriture, choisit CNRC chaque samedi une personne de la semaine.



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