Sept équipes d’avance en Europe : l’Italie n’est pas une utopie

Milan, Naples et l’Inter remportent le premier tour à élimination directe de la Ligue des champions et rêvent. Aujourd’hui c’est au tour de la Juve, de la Roma, de la Lazio et de la Fiorentina : le plein peut être atteint, les adversaires ne sont pas irrésistibles

Trois sur trois. L’Inter a battu Porto lors du match aller des huitièmes de finale, rejoint Milan et Naples tour à tour victorieux, rapproche l’Italie de ce qui semblait n’être qu’un beau rêve de mi-hiver : amener toutes nos équipes encore en lice entre les huit meilleures L’Europe . Maintenant la possibilité existe, c’est concret : Spalletti semble déjà avoir franchi l’obstacle, puisqu’il a gagné 2-0 et qui plus est en Allemagne ; Inzaghi et Pioli devront tenir tête à Porto et Tottenham mais une avance d’un but leur donne de grands espoirs.

Les Nerazzurri

Lukaku a encore marqué, comme face à l’Udinese, mais cette fois en jeu ouvert : un signal vraiment réconfortant pour l’Inter. Le Belge a été laissé sur le banc au départ mais lorsqu’il a remplacé Dzeko, il est très bien entré, faisant la différence en plus de marquer. Des flashs de vrai Romelu, donc. Inzaghi a raison de dire qu’il s’améliore de jour en jour, le sentiment est qu’il se rapproche lentement du champion qui a entraîné les Nerazzurri au Scudetto il y a deux ans. Ce qui s’est passé après le but de Lukaku est significatif, car l’avant-centre est allé chercher Barella avec son doigt, cette fois non pas pour le gronder mais pour le remercier de la passe décisive. Ce qui est certain, c’est que le milieu Nerazzurri reste extrêmement animé : après la dispute entre le Belge et Nicolò, il y a eu hier une confrontation tout aussi rude entre Onana et Dzeko (qui sait si le gardien assistera à Edin lors du prochain match).

L’autre Europe

Quatre sur quatre : c’est l’objectif de ce soir dans les coupes mineures, qui choisissent les qualifiés pour les huitièmes de finale. Nous pouvons le faire ici aussi, aussi parce que les adversaires – nous l’avons vu au match aller – ne sont pas irrésistibles. Au contraire. Et ils ne sont certainement pas à la hauteur des nôtres, ni en Ligue Europa ni en Conférence, même s’il est dangereux d’affronter ces comparaisons avec présomption.

Favoris

Sur quatre, un est virtuellement qualifié : la Fiorentina a gagné 4-0 à Braga et ils n’ont qu’à faire attention, appliquer et se lancer dans ce qui ressemble à un entraînement de nuit. Dans la même coupe, en théorie, la Lazio devrait aussi être presque à l’abri : au match aller contre Cluj, ils ont gagné même s’ils ont joué la belle des 75 minutes en dix (expulsion discutable de Patric) ; il s’est terminé 1-0, mais le succès aurait pu être plus large. Le problème est que l’environnement sera chaud, prêt à devenir incandescent. Mais le principal problème est que Sarri manquera de quelques bons partants : Milinkovic-Savic et Zaccagni, Pedro et Romagnoli plus (évidemment) le Patric suspendu. Une demi-équipe, en somme.

Prêt

Les valeurs techniques restent éloignées, mais les passages à vide sont interdits : un épisode négatif suffit à tout remettre en cause. En Ligue Europa, il y a les cas les plus épineux, car le résultat de ce huitième de finale affectera la situation de deux entraîneurs pleins de succès, de renommée et bien plus encore : Allegri et Mourinho. Pour les deux, l’élimination représenterait une défaite retentissante, l’échec possible/probable de la saison pour la Juve et la Roma ; Max joue aussi une bonne partie du banc de la Juventus, car on a du mal à l’imaginer encore en selle la saison prochaine s’il ajoute cette défaite aux cinq matchs perdus en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Nantes est treizième de Ligue 1 : bien que ce soir on parte de 1-1, et bien qu’il manque à la Juve Chiesa (en plus de Pogba, mais ce n’est pas une nouveauté), il serait surprenant qu’il l’emporte sur l’équipe qui, net du penalty, est deuxième en A. Allegri a redonné de la solidité aux bianconeri, qui au cours des cinq derniers matchs – coupes comprises – n’ont encaissé qu’un seul but, précisément de la part des Français. Bref, c’est naturel d’être confiant, ainsi que pour le retour de la Roma face à Salzbourg (et qui sait si cette fois Mou sera satisfait du public, qui a bien mérité les reproches du coach avec Vérone, vingt-troisième à guichets fermés de suite) . Trois sur trois, quatre sur quatre. Avancer en Europe avec sept équipes n’est-il qu’un rêve ?



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