Ce n’est pas vraiment une surprise que les ONG aillent en justice. En octobre dernier, ils avaient déjà officiellement déclaré BNP Paribas en défaut, ce qui est une première étape pour d’éventuelles poursuites judiciaires. La grande banque française, qui est aussi la maison mère du belge BNP Paribas Fortis, est accusée d’être le premier financier européen des énergies fossiles et le numéro cinq mondial. Selon les ONG, l’entreprise ne respecte pas son devoir de vigilance. Depuis 2017, la loi française sur le devoir de vigilance oblige les grandes entreprises à prendre des mesures pour prévenir les violations des droits de l’homme et la dégradation de l’environnement.

BNP Paribas a eu trois mois après la mise en demeure pour se mettre en règle, mais selon les ONG cela ne s’est pas fait. La grande banque a déjà annoncé qu’elle réduirait son exposition à l’extraction de pétrole et de gaz d’ici 2030, mais cela semble insuffisant. « BNP Paribas continue d’écrire de nouveaux chèques en blanc aux plus grandes entreprises d’énergie fossile sans aucune condition pour une transition hors du pétrole et du gaz. Au lieu de prendre des engagements concrets pour respecter les exigences scientifiques de base, il contribue à semer le doute sur le consensus scientifique », déclare OxfamFrance.

Les ONG ont donc opté pour « un procès historique » à Paris et « sont déterminées à obtenir un verdict contraignant du tribunal ».



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