Par Michel Sauerbier
Étonnant revirement du chef du gouvernement brandebourgeois ! Dietmar Woidke (61 ans, SPD) est désormais ouvert aux discussions sur une sortie anticipée du lignite de Lusace. Seul le groupe minier et électrique LEAG fait encore l’impasse.
Lors de la visite du ministre de l’Économie verte Robert Habeck en Lusace, le monde était à l’envers mercredi : le patron de LEAG, Thorsten Kramer, a insisté pour brûler du lignite nuisible au climat jusqu’en 2038, bien qu’il ait déjà donné 2033 comme date de sortie.
Le Premier ministre Woidke, en revanche, était soudainement prêt à parler d’une sortie antérieure du charbon. Jusqu’à présent, il avait insisté sur 2038.
Woidke : « Nous avons également de bonnes propositions sur la table et nous sommes prêts à entamer des discussions. » Condition préalable : la Lusace reste un lieu énergétique – pour l’électricité et le gaz verts.
LEAG construit d’énormes centrales éoliennes et solaires sur ses décharges minières à ciel ouvert. Leur électricité doit être transformée en hydrogène « vert ».
Habeck soutient la construction du stockage de gaz nécessaire avec 28,5 millions d’euros. Son objectif est une sortie de charbon d’ici 2030. Le géant rhénan du lignite RWE l’a déjà promis.