Par Karl Germe

Un gang d’extrémistes de gauche allemands aurait attaqué huit personnes à Budapest (Hongrie) avec un marteau, une matraque télescopique et du gaz poivré. Après un accès par la police, deux auteurs (26, 29) de Berlin ont été arrêtés. Deux autres membres (20, 22 ans) de Leipzig et un jeune de 20 ans d’Iéna sont toujours recherchés.

Tobias E. (29 ans) de Kreuzberg et Anna M. (26 ans) de Treptow sont en garde à vue à Budapest. Le gang Hammer aurait mené quatre attaques entre le 9 et le 11 février.

Les victimes: Essentiellement des extrémistes de droite qui s’étaient rendus à Budapest pour la « Journée d’honneur ». Là, des néo-nazis de toute l’Europe commémorent la Wehrmacht et les SS, qui ont lancé une ultime tentative le 11 février 1945 pour sortir de l’encerclement par l’Armée rouge. Sur environ 70 000 soldats, seuls des centaines ont survécu.

Tobias E. (29 ans, à droite) et Anna M. ont été arrêtés à Budapest Photo: Police hongroise

Le jeune homme de 29 ans originaire de Kreuzberg aurait agressé deux Hongrois avec cinq complices le 10 février vers 23h30 dans le 5e arrondissement. Ils ont attaqué les victimes par derrière avec une matraque et les ont aspergées de gaz poivré. Alors qu’une victime n’a subi que des blessures mineures à la tête, l’autre a subi de multiples fractures faciales.

Les trois autres actes suivent le même procédé et ont été partiellement filmés. Les enquêteurs hongrois ont pu identifier Anna M. et Tobias E. par leurs vêtements dans la ville. Ils ont tenté de fuir en métro et en taxi, sans succès.

Une recherche d’E. a trouvé un reçu de taxi avec une adresse à Budapest et la bonne clé. Trois autres extrémistes de gauche ont été retrouvés dans l’appartement.

Armé d'une matraque, le gang d'extrême gauche a attaqué huit personnes, dont certaines ont été grièvement blessées

Le gang d’extrémistes de gauche a attaqué ses victimes avec des outils de frappe, les blessant parfois grièvement Photo: Police hongroise

Mercredi, des policiers ont perquisitionné les appartements d’Anna M. et de Tobias E. à Berlin. Depuis 2020, le procureur général enquête sur Tobias E. pour appartenance à une organisation criminelle. Il aurait commis des crimes à motivation politique.

En Hongrie, tous deux risquent jusqu’à huit ans de prison.



ttn-fr-27