Hein a été détenu pendant 3 jours pour avoir menacé Kick Out Zwarte Piet : « Cassez-leur le dos et les jambes »


‘Nous sommes les Kick Out Zwarte Piet Haters. Nous leur cassons le dos et les jambes. Méfiez-vous des sales enfants qui détestent les fêtes d’enfants. Hein (41 ans) a menacé le groupe d’action Kick Out Zwarte Piet lorsqu’il a voulu manifester en 2019 dans sa ville natale d’Alkmaar. Il était déjà en prison depuis trois jours, a également effectué des travaux d’intérêt général, mais ne s’est pas présenté. Alors aujourd’hui, il était de retour au tribunal.

Manifestation lors de l’arrivée d’Alkmaar Sinterklaas (2019) – NH News

« Une grande mascarade », c’est ainsi que Alkmaar Hein décrit la séance d’aujourd’hui sur le message incendiaire qu’il a publié il y a trois ans dans le groupe Facebook « Alkmaar Kan Het ».

« J’ai fondé un groupe, nous sommes les Kick Out Zwarte Piet Haters. Nous leur cassons tous les dos et les jambes, soyez prévenus les sales enfants qui détestent les fêtes d’enfants. Nous n’allons pas parler, nous allons droit au but. J’appelle également tous les jeunes les gens passent du bon temps avec ces sales bâtards. »

Selon Hein, il réagissait à une menace du groupe d’action Kick Out Zwarte Piet. « Ils voulaient venir à Alkmaar et Heerhugowaard pour tabasser Black Petes. Ma soeur y serait aussi avec ses enfants. J’étais en colère et j’espérais les effrayer un peu pour qu’ils restent à l’écart. »

Peu de temps après, Hein apprend que le groupe d’action organise une manifestation à Alkmaar. Il décide d’y aller. « J’étais là à parler à un échevin et je ne menaçais pas du tout. Puis j’ai soudain vu tous les policiers arriver du coin de l’œil. »

Police et CRS à l’arrivée d’Alkmaar (2019) / NH News

Il semble que le message de menace ait été signalé. Hein est arrêté et détenu pendant trois jours. Il qualifie d’inhumain le traitement qu’il y subit par la suite.

« On aurait dit que j’avais tué quelqu’un. Ma réduction d’estomac m’a obligé à suivre un régime alimentaire spécial. Mes parents m’ont apporté de la nourriture, mais je n’en ai jamais eu. Quand j’ai posé des questions à ce sujet, certains des gardes ont fait semblant de ne pas le savoir. Plus tard, un autre gardien m’a dit que ma nourriture était dans un réfrigérateur quelque part depuis deux jours. Je n’ai pas non plus reçu de papier toilette. Je comprends que ce n’est pas un hôtel, mais on ne fait même pas ça avec un chien.

‘punition décente’

L’avocat de Hein qualifie également sa peine de prison d’exagérée. « Ce que mon client a fait n’est pas propre, ça ne lui convient pas. Mais une amende aurait été plus logique dans ce cas. Trois jours dans une cellule de police, c’est une sacrée punition. »

L’affaire sera finalement portée devant les tribunaux en mars 2021. Hein reçoit alors une ordonnance de travaux d’intérêt général de 24 heures, mais ne s’y conforme pas. Aujourd’hui, il devait en répondre. Selon lui, l’absence de logement pourrait en être la cause. « Je n’ai pas reçu cet appel. Parce que je suis sans abri et que je vis avec des gens, je n’ai pas d’adresse permanente. »

Le procureur général (OvJ) n’est pas d’accord avec cela et demande à nouveau des travaux d’intérêt général. Cette fois vingt heures, dont dix sont conditionnelles, avec une période d’essai d’un an. « Monsieur a eu pas mal de temps du service de probation pour son travail d’intérêt général. Le fait que nous soyons toujours là après trois ans est également dans la propre assiette du suspect. »

« Ma fille avait alors 9 ans, elle ne croyait même plus à Sinterklaas »

Hein (41) de Alkmaar

Le procureur pense que Hein aurait dû être condamné à une amende plus tôt. « Quand je regarde de tels cas au cours des deux dernières années, des gens sont finalement condamnés à des amendes. En ce sens, une amende n’aurait pas été une mauvaise idée. Mais il semble qu’il y ait peu de place pour cela maintenant en raison de sa situation financière. »

« Sédition prouvée »

Selon le ministère public, la sédition peut en tout état de cause être prouvée. « Le suspect reconnaît qu’il a écrit le message par colère. Le fait qu’il n’ait pas voulu attaquer les manifestants n’est pas important pour la demande de peine. »

Le juge n’est pas d’accord avec la demande, mais lui impose un service communautaire conditionnel plus doux de dix heures avec une période probatoire d’un an. Hein espère que le ministère public ne fera pas appel. « Cette affaire m’a coûté beaucoup d’argent – nous travaillons depuis près de quatre ans. Ma fille avait 9 ans à l’époque, elle ne croyait même plus en Sinterklaas. Ce n’était tout simplement pas une décision intelligente. »

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