Donzelli (FdI) : « La gauche est-elle du côté de l’État ou des terroristes ? ». Chaos dans la Chambre, Pd à l’attaque


“Je veux savoir si la gauche est du côté de l’Etat ou des terroristes”. C’est avec ces mots – se référer au cas par Alfredo Cospito, le leader anarchiste en grève de la faim sous le régime de 41 ans, et visites au détenu en prison par une délégation dem – que le député des Frères d’Italie Jean Donzelli il a mis le feu à la poudre à canon, déclenchant la bagarre dans la Chambre. Une mer de polémiques, avec le parti démocrate (et l’opposition) pacte en attaquant Donzelli, au point que la Chambre a dû suspendre les travaux sur la loi instituant la commission anti-mafia, reportant l’examen à 15 heures après la réunion du chef de groupe de Montecitorio.

Pd sur les barricades

“Il y a bien des raisons pour lesquelles on pourrait inviter M. Donzelli à avoir honte – a attaqué Peppe Provenzano du Pd – je veux en souligner deux : la première, que le discours qu’il vient de faire et les accusations contre l’opposition n’avaient rien à voir avec rien et la seconde parce que vous souillez un moment de grande unité que ce Parlement a le devoir de construire sur les enjeux de la lutte contre la mafia, je vous demande, Monsieur le Président, de rappeler à l’honorable Donzelli de respecter sa fonction et nous qui sommes dans cette classe”.

« La salle d’aujourd’hui a été appelée à l’unanimité pour approuver le projet de loi portant création de la commission anti-mafia. Sur ce point, nous pensons qu’il doit y avoir unité. Cette unité a été souillée par les propos de Donzelli, qui sont très graves et ont un contenu et un caractère criminels. Puisque Donzelli a des rôles institutionnels importants, dites-nous si le président Meloni pense de la même manière”. Ainsi, au lieu Debora Serracchiani, rencontre la presse à l’extérieur de la Chambre.

L’accusation d’avoir agi pour abolir le régime 41 bis

Ce matin, la mèche de la polémique a été allumée par le raisonnement exprimé par le député Donzelli, coordinateur national du FdI et vice-président du Copasir, s’exprimant sur la mise en place d’une commission anti-mafia pour le législatif. « Cospito est un terroriste et l’a fièrement réclamé de prison. D’après les documents trouvés au ministère de la Justice, Francesco Di Maio du clan Casalesi a déclaré, rencontrant Cospito : “Petit à petit nous arriverons au résultat”, qui serait l’abolition du 41 bis. Cospito a répondu : “Ce doit être un combat contre le 41 bis”. Mais le même jour, le 12 janvier 2023, tout en parlant avec les mafiosi, Cospito a également rencontré les parlementaires Serracchiani, Verini, Lai et Orlando”.

Pour terminer, la question choquante – “Je veux savoir si la gauche est du côté de l’Etat ou des terroristes” – qui a provoqué le mécontentement de la majorité elle-même. Pour plusieurs membres du Carroccio, l’intervention de Donzelli était en effet “absolument déplacée”, et Fratelli d’Italia “est excellent pour faire opposition”. La solidarité avec Donzelli “pour les provocations instrumentales reçues par le Parti démocrate et la gauche” est plutôt venue du député de la Ligue du Nord Stefano Candiani, car “la mafia doit être condamnée, sans si, et sans mais”.



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